Alix
33. Britannia
Une BD de
Mathieu Bréda
et
Marc Jailloux
chez Casterman
- 2014
Bréda, Mathieu
(Scénario)
Jailloux, Marc
(Scénario)
Jailloux, Marc
(Dessin)
Le Gall, Robin
(Couleurs)
05/2014 (14 mai 2014) 46 pages 9782203074019 Format normal 212776
Remarqué pour son interprétation très fidèle d’Alix dans La Dernière conquête, Marc Jailloux reprend ses pinceaux pour une nouvelle aventure. Alix et Enak rejoignent le proconsul Jules César à Port Itius dans l’extrême nord de la Gaule, où ils découvrent un gigantesque camp militaire ainsi qu’une armada de bateaux armés, tout prêt à appareiller. Sept légions et des centaines de navires s’apprêtent à traverser la Mare Britanicum (la Manche) pour débarquer en force sur l’île de Britannia toute proche. César entend ainsi parachever ses succès militaires... Lire la suite
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Tome 43 -
CC2002 -
HS1980 -
HS1984 -
HS1984 -
HS1987 -
HS1990 -
HS1992 -
HS1999 -
HS1999 -
HS2007 TL -
HS2010 -
HS2018 -
HS2021 -
INT en Cof -
INT01 -
INT02 -
INT1 -
INT2 -
Rom01 -
Rom02 -
Rom03
Pouah...
Je me rends compte, à la lecture de cet album, que j'ai surnoté le précédent, "la dernière conquête", et que les défauts que j'avais occulté me sautent cette fois aux yeux, tant ils sont nombreux.
le scénario est un peu improbable, et ne permet pas toujours de s'attacher aux personnages ; et puis, j'ai du mal à croire à la noblesse de certaines alliances entre un empire romain expansionniste (boulimie qui le mènera à sa perte) qui écrabouille et réduit à l'esclavage tout ses ennemis et une partie du peuple Breton contre une autre partie du peuple Breton...
la vérité devait plutôt receler son lot de corruption des chefs, à l'image de ceux qui sont sensés nous représenter et nous défendre aujourd'hui, à commencer par nos chers présidents de la république, face à une administration européenne elle-même corrompue, et qui nous vend aux plus offrants des multinationales.
Mais comme Alix est un affranchi romain, et combat dans le camp des oppresseurs, il fallait bien trouver une idée de scénario qui annoblisse quelque peu ce qui n'est finalement que de la basse corruption.
Mais bon, ce n'est qu'une BD, et il faut bien divertir, même au prix du délire historique.
Le dessin me gène beaucoup plus que le scénario invraisemblable.
Dans le précédent album, "la dernière conquête", j'étais tellement heureux de retrouver des personnages dont le graphisme faisait vraiment penser à celui de jacques Martin que je n'ai pas fait attention à un ENORME défauts du dessinateur marc Jailloux :
Les décors sont affreux !!!
A croire que ce dessinateur ne sait effectivement pas dessiner des décors, que ce soit des paysages ou des villes ou villages ???
Soit le dessinateur fait l'impasse de décors, soit ce qu'il dessine est tellement flou qu'on n'y voit rien.
passé la 1ère rangée de soldats (de personnage, plus généralement), si vous prenez la peine de regarder un peu, il n'y a rien de défini, tout est flou, alors que le dessin du maître Martin était la précision même, et chaque figurant, chaque maison, de chaque ville ou village, étaient dessinés avec précision.
Maintenant que je m'en rends compte, je regrette doublement d'avoir acheté cet album.
D'abord, parce que le scénario est du grand n'importe quoi. Et ensuite parce que le dessin n'est pas à la hauteur de la qualité légendaire de cette série (même les personnages de 1er plan, à commencer par Alix, ne sont pas si bien dessinés que ça ; les proportions sont souvent ratées, les bras difformes, les têtes peu reconnaissables).
Pour me laver les yeux, je pense que je vais devoir relire les 1ers albums de jacques Martin...
Le dessin de Jailloux est très bon, en général. Il semble toujours autant éviter les villes que dans l’album précédent (La Dernière Conquête). Il faudrait peut-être qu’il s’adjoigne un dessinateur pour les décors, les temples, etc.
Parfois, les dessins semblent fades, pas assez ligne claire, les lignes pas assez marquées, les tons trop pastel. Voir 1re case, 2e bande de la dernière planche. Les traits de César sont peu visibles. Le profil de Brecca soulevant la tête semble trop gras et ne correspond pas à son visage de face ou de trois quarts. Les bateaux au loin page 12 et 13 sont dessinés de quelques traits rapides. Un peu trop. Sinon, on reconnaît des poses des premiers albums de Jacques Martin : le /signifer/ criant « Là ! Voyez ! » page 12 me fait penser à un porte-enseigne des Légions perdues (Ah !Là ! Nous allons tous mourir!) p. 40. La nouvelle version est d'ailleurs moins réussie. Jailloux semble faire des mains trop petites. Ou encore le cavalier gaulois qui s’en va en haut de la falaise (page 13) qui rappelle un cavalier romain tout aussi désinvolte dans le Dernier Spartiate cheminant autour du repaire des Spartiates.
Le lettrage est bon (contrairement aux ouvrages de Martin délégant tout à des épigones indignes et leur affreux z). Peut-être un peu trop petit. Avec d’énormes lettres, par contre, lorsqu’on crie. La différence est trop grande.
Pour ce qui est du scénario, il aborde un sujet plus ample que le volume précédent où la montagne accouchait d’une souris. Ici, le jeu en vaut un peu plus la chandelle. Le rythme semble bon, Alix n’est pas statique. On peut cependant regretter des facilités scénaristiques comme le « marchand » qui pénètre dans la tente de César avec ses mauvaises manières qui sert à introduire un peu trop facilement un personnage clé.
L’album aurait aussi gagné à posséder plus de pages pour développer l’intrigue, la rendre plus complexe, lui donner de l’épaisseur, admettre des rebondissements et permettre un dénouement moins rapide, plus explicite.
Le niveau de langue est bon. On peut regretter toutefois certains pédantismes : « medicus » (plutôt que médecin), le néologisme « Britons » (plutôt que « Bretons » voir les traductions des auteurs latins, Astérix). Notons aussi une faute d’orthographe à la page 47 : « la trirème court encore sur son aire » plutôt que son « erre ».
Un bon Alix , retour aux sources, un petit côté "vintage" pas déplaisant, les dessins surtout semblent faire revenir notre héros à ces débuts mais aussi un scénario crédible et intéressant de bout en bout ! encourageant !
Si vous aimiez Alix de Jacques Martin ... cet album est pour vous. On s'y croirait ! Excellent dessin "comme Jacques Martin", bon scénario. Lettrage à revoir. Marc Jailloux est très bon dans sa reprise, pourvu que ça dure !
Habitué à être déçu par les nouveaux albums d'Alix, je n'ai pourtant pas résisté à l'envie de lire ce nouvel opus dès sa sortie, en me préparant à nouveau à être nostalgique des bons vieux albums.
Mais il n'en fut rien ! Britannia est un très bon cru. Cet album est plus guerrier/militaire, plus dense, bref moins enfantin que ses prédécesseurs, même si il en garde certains de ces travers.
Le scénario part d'une bonne idée d'histoire-fiction ; la conquête de la grande-Bretagne par César. En résulte une épopée militaire en pleine nature, avec des courses poursuites méchants/gentils et inversement comme au temps des premiers Alix !
Rien a voir avec les scénarios style enquête policière à huis-clos du démon du pharos, ou de l'ombre de Sarapis par exemple.
Le scénario bien ficelé est de prime abord globalement cohérent et réaliste.
La première partie de l'histoire (jusqu'au siège) est un peu poussive, prévisible mais reste agréable à lire ; Le traître est facilement "démasquable" dès le début, les raisons de l'invasion sont peu crédibles, le "grand" César se fait avoir comme un débutant ! Le bon prince fragile expulsé de son trône par un vilain arriviste cupide est un classique.
La seconde partie est plus palpitante, mais un peu trop vite emballée. La lutte de César (lui-même !) encerclé par des hordes de britons déchainés rappelle l'assiègement intenable des romains sur leur piton rocheux dans la griffe noire. Dommage que certaines parties à fort potentiel soient résumées en une phrase, alors que s'étalent des passages un peu mous, consensuels, sur les bons sentiments, la grande humanité d'Alix, bref ce type est vraiment parfait, passons.
Notons quelques facilités invraisemblables dans le scénario.
A part cela, le dessin est très bon.
Le tout donne un très bon Alix, capable de réconcilier les fans déçus par les albums récents.
Bonne lecture !