Alix
10. Iorix le grand
Une BD de Jacques Martin chez Casterman - 1972
01/1972 54 pages 2203312092 Format normal 50 à 75 euros 2886
La VIIème légion était composée de mercenaires gaulois : ces hommes défendaient le frontière d'orient de l'empire romain contre les Parthes. Ces derniers proposèrent la paix, respectant une ligne frontière, à condition que la légion gauloise s'en retourne chez elle. Comme "cadeau" de départ, chaque mercenaire recevra un sac d'or. Alix, qui parle la langue de ses pères, est envoyé sur place pour escorter ces centaines de personnes vers leur pays d'origine. Mais cette masse d'or, réunie dans un chariot, va attirer la convoitise de hauts gradés de... Lire la suite
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CC2002 -
HS1980 -
HS1984 -
HS1984 -
HS1987 -
HS1990 -
HS1992 -
HS1999 -
HS1999 -
HS2007 TL -
HS2010 -
HS2018 -
HS2021 -
INT en Cof -
INT01 -
INT02 -
INT1 -
INT2 -
Rom01 -
Rom02 -
Rom03
- "Si vous deviez choisir un seul volume de cette série, lequel me conseilleriez-vous ?"
- "Iorix le grand, incontestablement."
Soyons clairs : Iorix le Grand n’est pas une histoire d’Alix. L'album est dominé, un peu comme Le spectre aux balles d’or (le douzième épisode de Blueberry), non par le protagoniste (là Blueberry, ici Alix), mais par l’antagoniste : là Prosit, ici Iorix. Un personnage construit d’une manière merveilleuse et ambivalente. Difficile de l’appeler un méchant stricto sensu : Iorix est un héros négatif. Négatif, mais toujours héros.
Bien que l’album relié soit sorti en 1972, l’épisode a été prépublié en 1971. Or, à cette époque, le Journal de Tintin n’était plus celui des années quarante et cinquante pour lequel avaient travaillé Hergé, Jacobs et le premier Martin, à une époque où la censure était particulièrement stricte. Cependant, il était toujours le Journal de Tintin, le magazine "pour les gentils garçons".
Quelle surprise, donc, en feuilletant ces pages, de découvrir une histoire si dramatique : des scènes de bataille vraiment sanglantes, une femme qui est déshabillée et humiliée en public (!), et surtout cette fin, si féroce et soudain, et en même temps parfaitement construite. Un vrai coup de poing dans l’estomac.
L’histoire raconte d'une grande expédition pour rapatrier en Gaule une légion de mercenaires gaulois qui avait servi Crassus pendant les guerres parthes. Alix est, avec Iorix, le chef de file, mais en réalité, l’affaire aurait fonctionné sans lui : sa présence est un contrepoint à celle d’Iorix et sert à maintenir un élément de contraste.
L’odyssée de cette tribu, une petite Anabase, est racontée de manière stupéfiante : Martin prend tout le temps (les planches de l’épisode sont 54 et non 62, comme dans les huit premiers albi, mais l’auteur les gère parfaitement), et quand on arrive - enfin - en Gaule, on est épuisé et heureux, tout comme les protagonistes de l’histoire.
L'album est plein de scènes mémorables : les funérailles sous la cascade, l’assaut du convoi, la course sous la forteresse romaine, l’attaque de l’aqueduc, la chevauchée autour de la ville gauloise. Et surtout, je le répète, cette fin. Le tout est magnifiquement représenté par Martin, qui s’est vraiment surpassé et reste toujours parfaitement lisible.
Magistral.
Le scénario de cet Alix est génial et la convoitise de divers protagonistes pour un chariot d’or peut se lire sur les visages. Alix doit reconduire en Gaule une légion entière de mercenaires après que Parthes et Romains aient convenu d’une paix. A chaque gaulois de cette légion est promis une somme en or et c’est celui-ci, convoyé sur un chariot, qui va semer la discorde. L’évolution vestimentaire de cette légion progresse au long des pages ainsi que leur laisser aller donnant à cet album une atmosphère étouffante. Un très grand Alix de la grande époque ! J'adore...
Jacques Martin aborde dans ce tome le problème de l argent qui corrompt tout. Le Consul de Thrace demande à Alix de diriger une légion constituée de gaulois couverts d or pour avoir brillamment combattu pour Rome. Alix devra calmer les ambitions d Iorix afin d éviter le drame. Le dessin est intéressant en ce qui concerne l architecture des villes gauloises.
Belle épopée que celle de ce Iorix, Gaulois romanisé, chef de bande, qui, les circonstances aidant, retourne à la "barbarie".
Cet album va marquer la fin de l'âge d'or d'Alix.
On a le sentiment que jusqu'à présent Jacques Martin écrivait d'abord des histoires qui pouvaient servir de fables ou de base de réflexion; désormais il va progressivement inverser les choses; jusqu'à sans doute un peu trop s'académiser.