Alix Senator
5. Le Hurlement de Cybèle
Une BD de
Valérie Mangin
et
Thierry Démarez
chez Casterman
- 2016
Mangin, Valérie
(Scénario)
Démarez, Thierry
(Dessin)
Chagnaud, Jean-Jacques
(Couleurs)
Bajram, Denis
(Autres)
Martin, Jacques
(Adapté de)
11/2016 (16 novembre 2016) 46 pages 9782203100923 Grand format 291245
Rome, an 12 avant J.-C. L'empereur Auguste est tout-puissant. Alix a plus de 50 ans. Il est sénateur. Khephren s'est emparé du terrible secret caché dans les livres sibyllins. Une mystérieuse Cybèle d'orichalque accorde de pouvoir et l'éternité à ceux qui viennent l'adorer. Le jeune Égyptien en est persuadé, c'est lui qu'elle attend. Mais pour cela il doit encore se rendre en Asie Mineure pour forcer les portes du grand sanctuaire de la déesse et affronter les galles, les prêtres qui se sont consacrés à elle dans le sang. Quel sort Cybèle réservera-t-elle... Lire la suite
Ce cinquième tome est en baisse par rapport au précédent, notamment au niveau du scénario que je trouve nettement moins bien. De plus, la castration de Khephren n'a rien à faire dans un album de cette série.
Le mythe de Cybèle est étroitement lié à la folie et la castration. Ses prêtres pratiquaient des rituels d'auto-castration. Ceci explique peut-être cela...
Je ne puis que rejoindre certains avis exprimés. Grosse déception. La quête d’éternité et de pouvoir passerait-elle par la mutilation, par la castration ? Est-ce là le prix que les dieux font subir aux mortels lorsqu’ils désirent se substituer à eux ? Dans la Bible, le péché de déité se traduit, au contraire, par l’irruption de la sexualité ( Adam et Eve) ou par la diversité des langues (Tour de Babel). Ce qui, finalement, s’avère un plus (que serions-nous sans l’exercice de la sexualité et sans la parole multiple, diverse, diversifiée ?). Dans ce récit, c’est l’amputation, la castration qui constitue le châtiment. Qu’un Jodorowsky (que j’apprécie beaucoup par ailleurs) fasse subir de telles mutilations à ses personnages, ce serait, à la limite, plus compréhensible (son œuvre se nourrit de ces blessures dans les corps et dans les chairs) mais, dans le contexte jadis bien prude d’Alix, ceci paraît bien inadéquat. Je ne poste jamais d'avis mais là, en toute humilité, je souhaitais intervenir...
Sombre histoire autour du mythe de Cybèle.
Quelques cases encore enfantines mais le scénario tient la route et les dessins sont bons.
Première grosse déception que cet album dans la série. Le scénario est vide, sans intérêt avec en point d'orgue la mutilation de ce pauvre Kephren très penible et qui n'a aucun sens. Tout est convenu, attendu, sans surprise,...
Une série qui s'arrêtera probablement là pour moi.
Dure épreuve pour Khephren le fils d’Enak. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les auteurs de ce tome 5 n’ont pas été tendres avec lui. Celui-ci est aussi naïf que son père, et il va apprendre à ses dépens qu’essayer de toucher l’éternité apporte le malheur.
Les auteurs ont frappé très fort en faisant subir à Khephren ce que nul n’aurait osé faire à Enak dans la série mère. Je suis extrêmement impatient de connaître la suite dans le prochain tome pour savoir comment Khephren va pouvoir vivre avec ce qui vient de lui arriver. Va-t-il sombrer du côté obscur et devenir le nouvel Arbacès ou son malheur lui fera-t-il trouver la sagesse ?
Cette série, Alix Senator, me captive de plus en plus et tient vraiment ses promesses. Les dessins sont toujours admirables et on prend beaucoup plus de plaisir qu’avec la série Alix qui peine à trouver un second souffle. Excellent !
Alix, le globe-trotter mandaté par César pour des missions plus ou moins ubuesques, accompagné d'un faire valoir qui ne sait pas courir 10 mètres sans perdre sa caliga ou se tordre la cheville et que l'on retrouve tous les 6 mois depuis 30 ans est à mille lieues de cette série-ci que je n'hésite pas à qualifier d'exceptionnelle.
Avec ce 5ème tome, les auteurs sont allés très loin.
Je n'aurais jamais imaginé une telle dramaturgie.
Bravo.