Aliénor Mandragore
1. Merlin est mort, vive Merlin !
Une BD de
Séverine Gauthier
et
Thomas Labourot
chez Rue de Sèvres
- 2015
Gauthier, Séverine
(Scénario)
Labourot, Thomas
(Dessin)
Labourot, Thomas
(Couleurs)
Nzoda, Achille
(Autres)
09/2015 (02 septembre 2015) 64 pages 9782369811978 Format normal 254395
Dans la paisible forêt de Brocéliande, la jeune Aliénor suit l'enseignement druidique de son père l’enchanteur Merlin... jusqu'au jour où le grand magicien est tué, terrassé par le terrible cri d'une racine de Mandragore. Mais le fantôme de Merlin n’entend pas rester mort bien longtemps et ce sera à sa fille de le tirer d’affaire.
Aliénor est la fille de Merlin. Ce dernier meurt à cause du cri d'une mandragore. Cette série de BD jeunesse nous livre les aventures d'Aliénor qui tente de faire revenir à la vie son père. C'est un véritable plaisir de lire ces histoires. Je me suis vraiment régalée. J'ai ri, sourit et eu parfois une petite boule dans la gorge. Bref, cette lecture est rafraîchissante.
La galerie de personnages qui nous est présentée fait également la force de ces BD. Chacun a sa propre personnalité, ses faiblesses et ses forces. C'est une véritable plongée dans l'univers de Brocéliande.
Je n'ai malheureusement pu lire que les quatre premiers tomes. Je suis donc restée sur ma faim.
L'esthétique est très colorée, le dessin est poétique. Les personnages ont de grands regards. Il y a plein de détails. Les traits sont fins et en rondeur.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Les albums des éditions Rue de sèvres sont toujours propres, bien finis. Indication du format one-shot, du nombre d’albums, couverture sympa dans l’esprit BD jeunesse. RAS.
J’ai déjà dit sur ce blog combien les BD scénarisées par des femmes se distinguent de celles de l’autre sexe (très majoritaires dans le métier). Un ton particulier, une finesse, l’attention à des détails, bref… Aliénor est de celles-ci. Sur un thème et un humour décalé très proche de la série Kaamelott ou d’Asterix, les auteurs nous emmènent en forêt de Broceliande (cœur de la Bretagne mythique), avec la fille de Merlin, dont le pouvoir vient d’apparaître: elle entend les mandragores, très prisées des mages et autres fées (dont la vilaine Morgane). Pas de bol, en tirant la plante, le cri tonitruant de la mandragore tue Merlin sur le coup! S’ensuivent des péripéties pour redonner vie au magicien, avec des figures telles que le jeune Lancelot, la godiche Viviane, dame du Lac, l’Ankou (incarnation de la mort dans le mythe breton)… et le fantôme de Merlin qui ne veut pas admettre sa propre mort…
On nage en plein troisième degré, moins appuyé que sur la série d’Alexandre Astier mais tout aussi déjanté. Les dialogues sont savoureux et le sens de la pause des auteurs vaut son lot de bons éclats de rire à la lecture (j’adoooore l’ermite!). Sur les deux premiers albums je dirais que le second est un ton en deçà, mais l’ambiance générale permet une série au long court, sachant que chaque tome peut se lire séparément.
Niveau dessin on retrouve un peu de Munera alliant traits fins très précis et style cartoon. Les décors et détails sont particulièrement clairs, bien plus que les personnages dont la silhouette est étrange par moment. Mais pas grave, c’est l’esprit général qui compte et là c’est très réussi. Aliénor, plutôt conçu pour un public ado, peut aisément se lire en famille et par un adulte.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2017/10/13/alienor-mandragore/