Alice in murderland
1. Tome 1
Une BD de Kaori Yuki chez Pika Édition - 2016
06/2016 (01 juin 2016) 180 pages 9782811622688 Format Manga 284911
La famille Kuonji possède l'un des plus puissants groupes industriels au monde. Lors de la traditionnelle tea party mensuelle, qui rassemble ses 9 enfants, la patronne du groupe, Olga, annonce solennellement qu'il est temps pour celui qui héritera du groupe de se distinguer de ses frères et sœurs : « À partir de maintenant, j'aimerais que vous vous entretuiez ». En plein chaos, alors qu'elle est en train de perdre la raison, la quatrième fille, Stella, se transforme en une magnifique jeune fille blonde vêtue d'une robe bleue et d'un tablier blanc...... Lire la suite
Yuki Kaori est une autrice aux inspirations multiples, tant que la folie et le gore sont présents. Après la guerre chez les anges, les fêlures de l'Angleterre victorienne et les contes de fées revisités, la voilà qui s'inspire d'Alice au pays des merveilles. Version gore. Version cinématographique. Parce que Yuki Kaori ne s'inspire que de films, jamais de livres (elle dit ne pas lire, mais regarder 2 à 3 films par jour).
Que vaut son Alice in Murderland ? Pour le moment, pas grand chose. Le style de Yuki Kaori (assez daté, mais ça ne me gêne pas, j'adore), avec ses personnages toujours léchés, aux vêtements soignés, aux poses étudiées, est là. On reconnaît la patte de la mangaka. Et on la reconnaît aussi dans le scénario. Psychés violentes et détruites, histoire piochant des idées un peu partout, et les mélangeant aléatoirement (ici, on est entre Alice in Wonderland et Battle Royal), sentiment incestueux, on retrouve tout ce qui a fait le succès de Yuki Kaori. Et on retrouve aussi son gros défaut depuis quelques séries : ne pas être capable de poser les enjeux de son histoire rapidement et clairement. A travailler avec un système de flashback, à ne pas présenter ses personnages, à partir dans tous les sens, elle rend son histoire confuse.
Si on n'est pas fan de la reine du shojo gothique, cette série est assurément dispensable. Si on apprécie son travail, on se doute que ce n'est que dans les tomes suivants que l'auteur fournira les clés permettant de comprendre Alice, et d'accrocher à son univers barré, gothique et meurtrier.