Air (Pelaez/Porcel)
2. Dans les gouffres amers
Une BD de Philippe Pelaez et Porcel, Francis chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2024
09/2024 (11 septembre 2024) 62 pages 9791041103553 Grand format 502902
Qui contrôle l'air, contrôle l'humanité... Depuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, libérant des bactéries rendant l'air irrespirable, la population est obligée de s'équiper de masques pour survivre. L'État, qui gère la distribution d'air, s'est lancé dans la construction d'aéronefs censés aspirer les particules nocives et rendre l'atmosphère à nouveau respirable. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d'infiltrer le réseau rebelle pour... Lire la suite
Un scenario banal. Des dessins un peu bâclés... des dialogues convenus . quelle deception on pouvait s attendre a beaucoup mieux de ce duo pelaez porcel mais voila ca fonctionne pas ...
Troy Denen, infiltré au sein de la Résistance, cherche à venger la mort de sa femme et de son enfant en éliminant la cheffe du groupe. Pendant ce temps, le Régent se fait "remplacer" par l'arriviste Urban Yeiger, ce dernier en profite pour instaurer un régime tyrannique et fascisant sur les bords.
J'ai bien aimé ce second volet qui enfonce le clou en termes de dénonciation politique et des dérives sécuritaires qui en découlent. Il y a d'ailleurs quelques 'punchlines' bien senties telles que "La peur est le premier pas vers l'obéissance."
Les mêmes méthodes que les magnifiques régimes nazis et communistes du siècle dernier sont énumérées dans cet album: manipulation de l'information, élimination des opposants politiques/des scientifiques et destruction du savoir en éradiquant les livres et la connaissance, oppression constante, peur instrumentalisée…
Visuellement, le rendu est toujours très impressionnant et saisissant, je pense notamment aux scènes sous-marines très immersives.
Malheureusement, comme je le pressentais en lisant l'opus précédent, un diptyque est trop court pour tous les thèmes qui sont abordées et les potentiels rebondissements qui auraient pu être apportés au récit global.
Au final, une histoire qui se finit trop rapidement mais qui reste très agréable à lire.