Adèle Blanc-Sec (Les Aventures Extraordinaires d')
9. Le Labyrinthe infernal
Une BD de Jacques Tardi chez Casterman - 2007
10/2007 45 pages 9782203007369 Format normal 68049
Paris, octobre 1923. Au petit matin, dans le quartier Saint-Lazare, on découvre une main humaine dans une poubelle. Le même jour, alors qu'elle vient de rendre visite à sa sœur en banlieue, Adèle Blanc-Sec échappe de peu à une tentative d'assassinat. Un peu plus tard, une limousine se présente devant l'inquiétante usine du docteur Chou, pour une bien mystérieuse visite. C'est sur ces entrefaites que l'on retrouve plusieurs vieilles connaissances : Lucien Brindavoine, enrhumé jusqu'aux yeux, son comparse Charles Chalazion grimé en clochard et Léon... Lire la suite
Je souscris à tout ce qui a été dit précédemment, ce 9ème opus est celui de trop, le changement de style de couverture, le papier glacé et ce récit qui s'enlise inexorablement et restera inachevé, tout nous indique que le feu sacré n'est plus là, Jacques TARDI n'a cédé qu'à la pression d'un éditeur pour exhumer et maintenir une héroïne dont il n'a plus goût.
Il avait déjà bien d'autres choses en tête.
Une dernière aventure extrêmement confuse et sans grande saveur. On s'ennuie pas mal à la lecture de ce neuvième épisode, qui tente par tous les moyens de faire le lien avec tous les albums précédents. Reste tout de même le plaisir de retrouver ADELE BLANC-SEC et tout son univers attachant, peuplé de personnages grotesques qui baragouinent l'argot parigot et s'envoient des calva à six heures du mat' dans les petits troquets de quartier de la capitale.
Jacques Tardi revient après 9 ans moins convainquant que jamais. Le scénario est confus. on ne fait aucun lien avec les albums précédent. Il aurait mieux valu laisser Adèle dans son sommeil artificiel. Décevant.
Une grosse déception! Je me suis ennuyé ferme en lisant cette "aventure". C'est plat, sans saveur... non vraiment aucun intérêt.
Elle est morte, Adèle ! Même Brindavoine, manchot patenté, avait réussi à la réveiller. Tardi n'y arrive pas, il a beau aligner les cloneries, le coeur n'y est plus, il bande mou et refuse de prendre le taureau par les cornes. Désorienté par l'absence de scénario, le lecteur comprend à chaque page un peu plus, que le fil d'Ariane de ce récit cousu de fil blanc est rompu : la première victime du labyrinthe n'est autre que l'auteur. Déboussolés, ses personnages tournent en rond tels des acteurs en grève, tentant de meubler la vacuité de l'aventure en se lançant dans de vaines et assommantes tirades, sous le regard bovin de la maréchaussée. Les blagues de comptoir s'accumulent, mais jamais Audiard ne ressuscite et l'intrigue reste au point mort. Du coup, l'imprudent acheteur de l'album de trop sombre dans l'ennui en moins de temps qu'il ne faut à Lucien pour se murger.
R.I.P. Adèle Blanc-Sec !
10 ans entre deux tomes des aventures de la belle Adèle, c'est beaucoup trop, et sans doute significatif du peu de désir que le génial Tardi a désormais pour l'une de ses plus belles créations, merveilleux fantasme de femme libre dans la France du début du XXe siècle. C'est trop pour le lecteur, incapable de se souvenir des invraisemblables péripéties accumulées au cours des dernières décennies, que Tardi accumule et multiplie au détriment de toutes les règles les plus élémentaires de la narration. Les aventures d'Adèle Blanc-Sec n'ont plus ni queue ni tête depuis "Le secret de la salamandre", et sont devenues le cauchemar halluciné d'un alcoolique sombrant dans le delirium tremens. Suivant l'humeur du jour, on trouvera cela drôle (un peu, seulement) à force de quatrième degré ricanant, émouvant (qu'elle est sensuelle, la ronde Adèle, avec ses cheveux désormais à la garçonne, sa lippe boudeuse, son goût pour la picole dans les troquets les plus glauques !), revigorant à force de se contenter de crier sa haine, plus si courante en notre époque sarkoziste, pour toutes les institutions (mort aux flics ! mort aux curés ! Tardi vomit toujours une bile aussi amère !). On risque aussi de trouver cela affreusement gratuit et épuisant, comme le spectacle un peu déprimant des restes d'un grand amour. Une suggestion, M. Tardi, et si tous ces affreux méchants, défigurés par le feu, transformés en monstres gluants ou cannibales, finissaient par avoir sa peau, à la cruelle Adèle, si possible après lui avoir fait subir les derniers outrages bien sûr, je suis sûr que bien des lecteurs, et même des moins pervers que moi, vous applaudiraient à deux mains !