Adam au Chromaland
1. Le musée de l'imaginaire
Une BD de Alex De Campi et Luigi Di Giammarino chez Les Humanoïdes Associés - 2007
07/2007 46 pages 9782731617849 Grand format 66227
Chromaland est le pays de l'imaginaire : une immense mosaïque composée de tous les imaginaires des hommes depuis la nuit des temps. Ce monde est gouverné par un Empereur sage et pacifique qui s'assure que les idées ne s'égarent pas trop d'un imaginaire à un autre. Mais le temps est venu pour l'Empereur de choisir un successeur : l'adorable princesse Bianca est l'heureuse élue au détriment du prince Grise, jugé trop fainéant et vaniteux. Piqué au vif, celui-ci enlève alors Bianca avant de disparaître dans l'unique but de revenir prendre le pouvoir... Lire la suite
Adam au Chromaland est un hommage moderne à Little Nemo in Slumberland. Il n'y a qu'à voir la typologie du titre sur l'album en forme de clin d'oeil.
Faire revivre les oeuvres historiques et leur prêter un univers parallèle n'est pas une idée nouvelle. J'ai lu dernièrement un one-shot pas très réussi en ce sens, à savoir Aux heures impaires. Ici, le traitement me semble plus convaincant. C'est un plaisir de retrouver autant d'oeuvres et d'artistes au fil des pages d'autant que le graphisme est magnifique.
Cependant, c'est dommage de rester sur un plan aussi naïf et enfantin. Il est clair que le petit garçon a presque le même âge que celui en pyjama qui nous entraîne dans son monde imaginaire. Trop de ressemblances malgré de légers détails dans le vestimentaire par exemple pour faire plus actuelle ou encore dans le langage employé. Ainsi, le caleçon dépasse du pantalon un peu à la manière de ces rappeurs dans les clips diffusés sur MTV ou MCM. On appréciera ou pas ...
Le scénario est d'une simplicité absolue malgré un concept inventif. On se demande à quel public une telle oeuvre s'adresse. Il est clair que nos bambins ne pourront pas percevoir toutes les références culturelles. C'est dommage de ne pas avoir élevé le niveau. Bien sûr, on pourra rétorquer qu'il y a un double niveau de lecture... mais encore ?
Bref, on aurait pu faire mieux avec une telle bonne idée ce qui ne doit toutefois pas gâcher le plaisir de la lecture pour les amateurs d'arts qui apprécieront sans aucun doute.