A.D. La Nouvelle-Orléans après le déluge
Une BD de Josh Neufeld chez La boîte à bulles (Contre-Cœur) - 2011
11/2011 (01 décembre 2011) 171 pages 9782849531303 Autre format 149529
Le 28 août 2005, l'ouragan Katrina frappe la Nouvelle-Orléans puis laisse dans le sillage de ses vagues de 11m, de ses vents de 280km/h, pas moins de 1836 marts ainsi que des dizaines de milliers de sans-abris. A.D. retrace l'itinéraire de sept habitants de la ville qui, s'ils ont survécu au drame, ont connu des fortunes fort diverses, sur place ou en exil ... Aucun d'eux, en tout cas, n'est sorti indemne de la catastrophe. Sur la base des témoignages qu'il a recueillis, Josh Neufeld retrace, au plus près de l'humain, un évènement qui frappa les... Lire la suite
Katrina a été l'une des pires catastrophes naturelles que les Etats-Unis ont connu ces dernières années. C'est l'une des plus belles villes américaine aux origines françaises qui a été sévèrement touchée. Ce one-shot est un témoignage qui retrace l'itinéraire de 5 familles qui ont connu des sorts différents. En effet, il y a ceux qui ont fuit la ville comme 90% de la population. Il y a également les 10% restants parmi les plus pauvres qui n'avaient pas les moyens de partir.
C'est clair que des pays comme le Bangladesh connaissent des moussons et des inondations qui font plusieurs milliers de victimes et cela passe dans l'indifférence générale. Quand il s'agit des USA, tout le monde a le regard tourné. Il y a des injustices dans le traitement des médias et de l'attention qu'on ne pourra changer.
J'ai su que l'administration Bush avait plutôt assez mal gérer les conséquences de cette catastrophe humanitaire. Je ne savais concrètement que c'était à ce point et que cela a entraîné la mort de rescapés qui n'avaient pas même pas de bouteille d'eau alors que l'armée circulait mitraillette à la main. Bref, cet ouvrage apportera un éclairage sans concession et sans parti pris sur ce nouveau déluge des temps modernes.
Le style graphique proche de celui de Daniel Clowes ne m'a pas trop séduit. La narration est parfois indécise et beaucoup trop anecdotique. La colorisation manque. Malgré ces défauts, on sent que l'auteur a voulu retranscrire de manière honnête la réalité. Pour autant, j'espérais sans doute autre chose qu'un traitement documentaire sur le sujet.