À la dérive
Une BD de Xavier Coste chez Casterman - 2015
01/2015 (07 janvier 2015) 64 pages 9782203085817 Format normal 232948
Paris 1910. Alors que la ville est envahie par les eaux de la grande crue de la Seine, un couple d'américains croulant sous les dettes et les menaces d'usuriers fomente un coup audacieux: profitant de la déroute générale piller la banque American Express! Le casse du siècle! Mais n'est pas braqueur de banques qui veut. Des "Apaches" (surnom des bandits parisiens au début du siècle avant les hauts faits des Brigades du Tigre) sont embauchés pour leur prêter main forte. L'engrenage fatal est en route. L'attaque tourne mal, un des gardiens est assassiné.... Lire la suite
L’album en lui-même est un petit bijou.
Les cases, régulièrement ornée à la manière du style 1900 dans laquelle l’histoire prend place, sont magnifiques.
Un travail remarquable a été réalisé pour que chaque planche se fonde pleinement dans le style de l’époque et on a l’impression de voir des vitraux 1910 ou des peintures début de siècle. Chaque case est un tableau avec un travail magnifique sur les flous et les couleurs.
Une véritable claque visuelle pour moi.
Pour ce qui est de l’histoire, si elle est plutôt prenante, j’ai été légèrement déçu par la fin.
Quelques détails suffisent à poser les protagonistes principaux, la descente aux Enfers de notre héros dans des situations logiques qui s’entraînent les unes les autres. On est pris à chaque fois par ce qui se passe… Dès lors, cette fin un peu légère m’a déçu – je ne dis pas qu’elle est mauvaise ou que j’aurais fait mieux mais je suis resté sur ma faim, comme si on ne terminait pas par un point d’exclamation fort…
Cela étant, la période abordée est originale, les documents à la fin, intéressant et le tout, très agréable.
Xavier Coste est un jeune auteur de 25 ans que je suis depuis son fameux Egon Schiele et surtout son Rimbaud l'indésirable. Il réalise une bd un peu différente du portrait d'artiste célèbre en s'inspirant de faits réels mais romancés. Bien que cela ne soit pas numéroté, on peut supposer qu'il s'agit d'une série ou d'un diptyque. En tout les cas, cela appelle une suite.
Cela commence par les inondations parisiennes de 1910 qui donnent lieu à un braquage qui tourne mal. Le début est plutôt lourd avec une narration assez pesante puis petit à petit, on se laisse guider par cette histoire d'amour. Oui, au-delà du cambriolage de cette banque américaine, il y a le récit d'Agatha et d'Eddie. Ce dernier va d'ailleurs se sacrifier pour la belle qui ne sera pas très reconnaissante une fois l'argent en poche. On se demande pourquoi.
Bon, assez parlé de nos deux protagonistes qui partent un peu à la dérive ! Concentrons-nous sur la bd et rien que la bd pour en découvrir toute la substance. Il y a de très belles planches qui font de Paris une cité lacustre à la vénitienne. C'est presque irréel mais tellement réaliste.
J'ai aussi beaucoup aimé les décors de la jungle guyanaise et des îles sauvages au milieu des Caraïbes. Le style graphique est un mélange de classicisme et de modernité avec une certaine audace des cases qui concourt au dynamisme de l'ensemble.
Au final, une sorte de Bonnie and Clyde à l'ancienne avec un auteur qui exploite un beau potentiel. A suivre bien évidemment !
L’album en lui-même est un petit bijou.
Les cases, régulièrement ornée à la manière du style 1900 dans laquelle l’histoire prend place, sont magnifiques.
Un travail remarquable a été réalisé pour que chaque planche se fonde pleinement dans le style de l’époque et on a l’impression de voir des vitraux 1910 ou des peintures début de siècle. Chaque case est un tableau avec un travail magnifique sur les flous et les couleurs.
Une véritable claque visuelle pour moi.
Pour ce qui est de l’histoire, si elle est plutôt prenante, j’ai été légèrement déçu par la fin.
Quelques détails suffisent à poser les protagonistes principaux, la descente aux Enfers de notre héros dans des situations logiques qui s’entraînent les unes les autres. On est pris à chaque fois par ce qui se passe… Dès lors, cette fin un peu légère m’a déçu – je ne dis pas qu’elle est mauvaise ou que j’aurais fait mieux mais je suis resté sur ma faim, comme si on ne terminait pas par un point d’exclamation fort…
Cela étant, la période abordée est originale, les documents à la fin, intéressant et le tout, très agréable.
Prenant place dans une période historique assez peu exploitée, que ce soit en BD ou en littérature générale, ce très très bel album très bien ficelé est avant tout une claque graphique.