9 Tigres
1. Xiao Wei
Une BD de Olivier Vatine et Jian Yi chez Delcourt (Neopolis) - 2009
02/2009 (18 février 2009) 46 pages 9782756009650 Grand format 82678
One Ø Wan, une jeune tueuse à la solde de la société secrète des 9 Tigres, est en route pour un nouveau contrat : l'exécution d'une vénérable grand-mère de 90 ans. Après un duel homérique entre les deux femmes, One Ø Wan finit par l'emporter. Mais, avant de rendre l'âme, la vieille dame lui fait une confidence : c'est elle qui a commandé son propre assassinat en engageant le meilleur des 9 Tigres – alias One Ø Wan – sa propre petite-fille ! Elle lui expose une dernière requête et une fois cette tâche accomplie, One Ø Wan sera libre de retourner... Lire la suite
9 tigres me fait penser à Carmen Mc Callum dans sa version chinoise. Nous avons le même genre d'héroïne qui ne se laisse pas faire. Et vas-y que je te transperce avec mon sabre même si tu es ma grand-mère. C'est presque flippant. Bon, il y a l'excuse de la drogue mais tout de même ! Bref, un nouveau Kill Bill...
On passe un très agréable moment de lecture mais qui ne reste concentré que sur des scènes d'action pures et dures. Question richesse du scénario, il faudra repasser. Inutile de préciser que la crédibilité ne sera pas de mise.
Certes, ce n'est pas une lecture prise de tête. Cette absence de neurones nuit quand même à l'ensemble. On aurait aimé avoir l'ébauche d'un univers particulier mais même pas...
Graphiquement, c'est beau par moment avec des couleurs froides. On regrettera l'absence de détails dans le décors totalement dépouillé. Incontestablement, cela fait beaucoup de manques... Il reste le divertissement qui est assuré comme un bon film de série B.
Sortie en 2009 dans la mythique collection Série B Delcourt lancée par Vatine et son pote Fred Blanchard, 9 tigres est dessinée par un jeune prodige d'alors, le chinois Jian Yi qui a réalisé un autre album de série inachevée (Sekushi Memory chez Paquet) et une série sur le dieu singe avec JD Morvan, le grand manitou des liaisons BD avec l'Asie. Pour les dix ans d'une série qui s'annonçait comme un carton d'action, je vous propose cette Trouvaille qui malheureusement a peu de chance de voir un prolongement. Renseignement pris auprès d'Olivier Vatine, le dessinateur ne fait plus de BD et est installé aux Etats-Unis. Le scénariste n'a pas encore récupéré les droits mais il est certain qu'étant donnée la grande proximité de style entre les deux ce dernier pourrait tout à fait reprendre le dessin de sa série...
Xiao Mei est le meilleur assassin des 9 tigres, la redoutable mafia chinoise. Au cours d'une mission elle élimine une vieille dame, sa cible... qui lui fait des révélations qui vont bouleverser son existence et l'envoyer comme l'ange vengeur qui éliminera l'organisation criminelle...
J'adore le label Série B! D'abord par-ce qu'il est sorti quand j'ai commencé à lire beaucoup de BD et que mes premières grosses séries suivies étaient signées Vatine, Duval, Quet, Pecqueur, Pécau, etc. Série B c'est de la SF, du Steampunk et du pop-corn avec, dans les premières années du moins, une vraie qualité graphique, un peu numérique niveau couleur, mais qui peps'! Toute une génération de scénaristes et dessinateurs ont été lancées sur ce label que j'ai depuis un peu lâché du fait de séries infinies comme les uchronies Jour J ou l'Histoire secrète. Surtout je trouve que la ligne s'est distendue avec trop de distances prises avec ce qui fait la force de ce 9 Tigres: l'action débridée, le dessin efficace en diable et une ambiance technologique.
La ressemblance entre le dessin de Jian Yi et celui de Vatine (inimitable) est frappante. Entrant de plein cœur dans l'action en une séquence d'intro reprise des pop-corn movies où ça défouraille sec, l'album nous propose une intrigue simple avec une héroïne indestructible qui va se retourner contre son employeur et devoir se sevrer des drogues de combat habituelles. L'arrivée de cette rupture est presque trop rapide, tant Vatine cherche à avancer sans temps morts. Il pose pourtant des séquences explicatives qui construisent l'intrigue mais tout ça va du reste aussi vite qu'un film de Hong-Kong, genre auquel 9 Tigres se réfère sans ciller. Si l'auteur d'Aquablue a beaucoup de bouteille en matière de mise en scène et a certainement chapeauté son disciple, c'est bien le dessin, très élégant, qui fait la force de cet album. On ne va pas se le cacher, Olivier Vatine devenant assez rare aux crayons, la série montre ce qu'il pourrait proposer à ses fans s'il sortait de sa semi-retraite.
Il y avait du potentiel dans cette BD d'action débridée avec un grand méchant esquissé et un soupçon de fantastique que l'on peut deviner. Vatine est un auteur frustrant car rare et ayant une relation compliquée avec l'édition (une génération entière reste traumatisé par son abandon d'Aquablue après un Corail Noir qui reste sans doute l'une des plus fortes BD SF de l'histoire du franco-belge). Chacun de ses travaux dispose pourtant d'une force impressionnante et l'on aimerait plus de régularité. En attendant je vous invite à profiter de cette BD folle, comme un one-shot. Plaisir des yeux, plaisir coupable.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/03/22/neuf-tigres
Rapide, très très rapide même... Cette histoire ne ré-invente pas le thriller mais se laisse lire malgré tout. Les références au Kill Bill de Tarantino sont nombreuses et on devine également quelques idées empruntés à Obi-Wan et au Yoda du grand George chez une mamie pas tout à fait comme les autres.
Les dessins servent plutôt bien ce scénario digne d'un comics de super-héros. Pas déplaisant au final, on referme cet album en souhaitant le meilleur à cette super-nana et donc une suite à ses aventures.
Album certes facile mais très plaisant à lire, de l'action, de la vengeance, tout y est.
Aussi en attente de la suite ! Quelqu'un a-il des nouvelles ?
C'est pour quand la suite ? Cela fait déjà six ans ! Delcourt a-t-il suspendu la série ? L'auteur a-t-il décidé de mettre un terme à sa propre série ?
Kill Bill en BD, où Uma serait remplacée par une lolita callipyge.
Un album très stylé, le dessin mérite forte considération. Histoire assez classique de vengeance familiale , avec plein de raccourcis du genre « j'ai une formation d'ingénieur système », éructé par la machine à tuer de 18 ans. Mais on devine que plusieurs acteurs secondaires viendront s'emberlificoter dans les péripéties de cette héroïne sous héroïne.
On attend fébrilement la suite. Allô, quelqu'un au bout du fil, chez Delcourt ?!