Les 7 Vies de l'Épervier
14. Le Fils d'Ariane
Une BD de Patrick Cothias et Milan Jovanovic chez Dargaud - 2022
08/2022 (26 aout 2022) 54 pages 9782205084795 Grand format 451785
La mort du cardinal Richelieu agite la monarchie mais, au milieu de ce tourbillon politique, Ariane part cette fois à la recherche de son fils, fruit d'une union avec le roi de France lui-même... Accompagnée de Beau et de son père, Gabriel de Troïl, Ariane fait montre d'une détermination à toute épreuve ! Revoici déjà la suite de cette série culte de la bande dessinée historique pour cet avant-dernier acte de la troisième époque.
Quelle déception pour ce 3ème cycle des "7 Vies de l'Épervier" qui s'embourbe dans une histoire peu intéressante. Où est passé l'intensité du 1er cycle ? La force des personnages ? L'énergie et la volonté de fer d’Ariane ?
Le T1 revient sur l'axe narratif laissé au début du cycle 2 : à savoir la fille de Ariane, Ninon, abandonné dans un bois, cela reste d'assez bonne facture. Mais pour la suite, c'est un sacré bourbier sans une once d'action et de véritables retournements (T2), malgré les dessins et couleurs de Juillard sont toujours aussi appréciables. Et surtout pourquoi ce changement de dessinateur en plein milieu du cycle (T3) ? Je trouve ça dommage pour la série, car le dessin de Jovanovic est bien différent de l'univers de Juillard. Ce 3ème cycle est donc éloigné de l'idée de départ et de ce qui a fait le succès de la série, notamment avec les 7 premiers tomes (cycle 1), trop de longueurs, trop d'inactions, trop de personnages et peu d’intérêt est à allouer à ce 3ème cycle. En attendant le prochain (et le dernier ?) tome pour le clôturer.
Quel intérêt de prolonger la vie de ces supers personnages créés par Cothias/Julliard si c'est pour arriver en final à ce niveau de scénario qui perd son âme pour se convertir au nouveau climat de notre époque. Et donc, le brave couple Lenclos du début de cette saison s'avèrent être des monstres qui battaient et violaient la pauvre Manon (qui heureusement est très résiliente, bon sang ne saurait mentir). Et donc Gaston est un copain maintenant. Et donc JB est... Bon, je je vais pas spolier, mais très déçu que ça parte en couille comme cela
La question est: ou est passé Juillard? Jovanovic et Juillard ont un point commun: leur noms commencent par un "J". Mais à part cela le niveau de dessin n'est plus la. Le scenario est bizarre, un peu distopien, mais bon, cela ouvre un peu les horizons. Si Jovanovic s'applique et qu'il prend 2 ans pour faire le prochain volume cela sera sans doute ok. Sinon, dur dur. Dans l'absolu c'est une bd solide, mais en comparaison aux albums précédants c'est correct sans plus.
Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ?
Outre un dessin décevant, mais on ne pouvait que s'y attendre, il semblerait que le scénario soit en panne lui aussi, lourd, vulgaire. Comme si Cothias était lui aussi orphelin.
Je ne pensais pas qu'on tomberait aussi bas.
Les 7 vies sans Juillard, est-ce que ça a du sens ? De l'intérêt? Vraiment?
Une grande déception que Dargaud est confié la succession à un dessinateur clairement pas au niveau. La succession d''un dessinateur comme André Juillard n'est pas chose aisée. La tentative de copie n'est pas réussie, on peine à reconnaître les personnages d'une page à l'autre, les proportions ne sont pas respectées, la lecture en devient difficile et l'intrigue en pâti.
Un goût amer au final, tant cette épopée, débutée il y a plus de quarante ans, a marquée mon parcours de lecteur.