20 ans de guerre
Une BD de Hervé Loiselet et Benoît Blary chez Le Lombard (Signé) - 2010
10/2010 (22 octobre 2010) 83 pages 9782803627387 Grand format 116630
TROIS GUERRES, QUATRE DESTINS : 1940. Le feu de la Seconde Guerre Mondiale fait rage jusqu'en Algérie. C'est au cœur de ce tumulte qu'Abdel, jeune soldat algérien, Roger, son camarade français, et Franz, leur opposant allemand, font la connaissance de Jacqueline. Pour elle, ils éprouveront toujours un sentiment commun qui ne les quittera guère au fil des 20 ans et des guerres à venir. Les camps changent, les visions politiques aussi. De l'Indochine à l'Algérie, tant de décors, mais une seule et même guerre...
J'ai eu beaucoup de mal à identifier les personnages qui se mélangent au gré des rencontres du destin sur le terrain. J'ai eu également beaucoup de mal à suivre leur péripéties du fait des enchaînements très mal coordonnés. L'idée d'une intrigue se déroulant sur deux décennies et de couvrir les conflits du monde entier était plutôt intéressante dans l'absolu. Cela insistait d'ailleurs sur les différences qui peuvent finalement nous lier dans l'amitié et malgré les guerres. Le dénominateur commun était une femme qui devient infirmière spécialisée pour couvrir les conflits (Seconde Guerre Mondiale, guere d'Indochine puis d'Algérie).
Il manque cependant un souffle épique à ce récit ainsi que le détail d'une vraie vision historique. C'est encore une mauvaise pioche de la collection "Signé" qui après avoir fait un début en fanfare semble s'enfoncer. On apprendra à la fin que le scénariste a crée le magazine "Lotus noir" puis "Bodoï" puis il a participé comme consultant à toutes sirtes de publications. Il a monté "pavillon rouge" chez Delcourt avant de gérer les ventes de "Lanfeust Mag". Le portrait du dessinateur est quant à lui réduit au minimum syndical. Visiblement, c'est sa première oeuvre. Le dessin à l'aquarelle n'est d'ailleurs pas très abouti mais on sent du potentiel.
J'ai eu trop de reproches à formuler à cette première oeuvre ce qui explique que je ne la maintiendrais pas dans la moyenne. Une oeuvre comme Mattéo de Gibrat est par analogie directement à conseiller et sans comparaison possible.