La 1972 - Des ombres sur la glace - Cordillère des âmes
1972 - Des ombres sur la glace
Une BD de Frédéric Bertocchini et Thierry Diette chez Tartamudo (Tebeos) - 2022
09/2022 (07 octobre 2022) 108 pages 2910867897 Format normal 454428
En 1972, la Cordillère des Andes fut le cadre d’un effroyable fait divers. Un funeste vendredi 13 du mois d’octobre, un avion qui transportait une équipe de rugby se crasha dans un lieu inaccessible, au cœur des montagnes. Pendant de longs jours, les survivants allaient devoir résister au froid, à la faim, à la soif et au désespoir de se voir abandonnés. Pour survivre, ils finiront par se nourrir de chair prélevée sur les corps gelés des morts… Rien, dans cette incroyable aventure à la limite de l’humain, ne leur sera épargné : ni l’absence de... Lire la suite
C'est un véritable drame qui a touché les passagers d'un vol qui s'est écrasé dans la cordillère des Andes en octobre 1972 principalement une équipe de rugbyman uruguayen. Non seulement, ils ont survécu au crash mais ils ont vécu dans des conditions extrêmes pendant plus de deux mois avant d'être secouru à 4000 mètres d'altitude. On peut les désigner comme les survivants de l'impossible !
Tout le monde les croyait mort après d'actives recherches. Leur survie a été possible grâce à du cannibalisme à savoir manger la chair des morts ce qui a heurté profondément l'opinion publique en ces temps-là. Il a fallu également que deux survivants partent un peu au hasard et sans équipement adéquat pour chercher de l'aide en tentant de regagner une vallée.
J'avais vu un film en 1993 qui retraçait ces événements avec Ethan Hawke s'intitulant « les survivants ». Il est vrai que depuis, c'est tombé en désuétude. Pour les 50 ans de ce terrible drame, les auteurs le racontent dans une belle BD. Il est surtout question d'instinct de survie et d'entraide pour vaincre ces difficultés extrêmes. C'est la détermination d'une poignée d'hommes face à une situation cauchemardesque et cela force le respect.
La question légitime est de savoir si au prix de la survie, on aurait fait de même. Ce n'est pas évident. On suivra avec intérêt les mésaventures des naufragés des Andes. C'est tout de même un récit saisissant et ahurissant de la condition humaine face à la survie.
Au final, il y a eu 16 survivants à la fin après ces deux mois de galère. Cela me rappelle étrangement cette histoire de 4 gamins qui survivent également à un crash d'avion dernièrement en Colombie après 40 jours passés dans une jungle hostile. Bref, la survie est possible et il ne faut jamais perdre espoir.
Bref, j'ai été plutôt captivé par ces survivants abandonnés à leurs sorts qui ont su repousser leurs limites jusqu'au paroxysme afin de s'en sortir. Les histoires vraies sont parfois extraordinaires !