1629... ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta
2. L'Île rouge
Une BD de
Xavier Dorison
et
Thimothée Montaigne
chez Glénat
- 2024
Dorison, Xavier
(Scénario)
Montaigne, Thimothée
(Dessin)
Tessier, Clara
(Couleurs)
Pionnier, Anne-Cécile
(Autres)
11/2024 (13 novembre 2024) 130 pages 9782344058138 Autre format 506692
« Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien. »La traversée sanglante du Jakarta a pris fin sur les récifs des îles Abrolhos, un archipel perdu au large des côtes de l'Australie où les naufragés ont pu trouver refuge. Mais le naufrage est loin d'être la fin du cauchemar... Alors que le subrécargue, Pelsaert, est parti sur la grande chaloupe du Jakarta chercher de l'aide à Java, plus de 260 survivants se retrouvent sous l'autorité absolue de son second, Jéronimus Cornélius. En charge de l'organisation de la survie... Lire la suite
A mes yeux, ce diptyque est un régal ! Une œuvre sombre, sans complaisance, qui explore les aspects les plus ignobles de la nature humaine... et le dessin se prête parfaitement à cette violence du récit. Chaque album coûte certes le prix de 2 BD, mais cela les vaut largement. Bravo au scénariste et au dessinateur
Selon moi cela fait partie des quelques incontournables de l'année.
Un dessin impressionnant, un scénario basé sur des faits réels et élaboré de façon remarquable. Un must !
Une conclusion attendue qui, pour ma part, se révèle plus tiède que ce que j’avais imaginé. Le scénario, se déroulant intégralement sur les îlots où le Jakarta s’est échoué, repose sur une trame étrangement romanesque, avec un côté mélodramatique un peu forcé par moment.
Le rythme ne m’a pas complètement convaincu non plus. Il m’a semblé saccadé par un découpage parfois peu clair, quelques longueurs et des ellipses (pas une case sur le voyage de Pelsaert, par exemple).
L'excellent dessin, assorti de belles couleurs, rend l’ensemble très agréable à l’œil mais je n’ai jamais vraiment été saisi dans ma lecture. Là où j’espérais une tension supérieure à celle du premier tome, de par l’exiguïté de l’île, les terribles conditions de survie, la folie des hommes livrés à eux-mêmes, la toute-puissance de l’apothicaire, j'ai lu une aventure classique de naufragés, avec la jolie blonde innocente au milieu, sans ressentir de sentiment d’oppression. Finalement, « L’île rouge » nous montre, de façon plutôt timorée, que l’homme n’est qu’un mouton, lâche et obéissant ; mais ça on le savait déjà.
Reste la présentation. C'est superbe. Le très grand format, les magnifiques couvertures et l’ensemble du travail éditorial constituent un écrin des plus valorisants. Mais attention ! Pour acheter 70€ deux albums qui auraient pu n’en couter que 35, il faut bien réfléchir avant de passer à la caisse. Je ne regrette pas mon achat mais je trouve ça excessif au vu du contenu qui - pour être bon - n’a rien d’exceptionnel, et aurait pu se contenter d’une édition classique.
La lecture du premier volume fut , pour moi, jubilatoire. Je ne connaissais pas du tout ce fait maritime, et je me suis fait souffrance pour ne pas aller en découvrir davantage , pour mieux appréhender ce second volume.
Je dois dire que cet album est époustouflant à tout point de vue. Un dessin de Thimothée Montaigne magnifique voire exceptionnel, les pleines pages sont d'une beauté à couper le souffle.
Mais c'est surtout le rythme du récit qui tient en haleine le lecteur, d'ailleurs je n'ai pas réussi à lâcher ce livre avant d'en connaitre le dénouement. On a du mal à imaginer tant d'atrocités dans ce récit, bien qu'il soit très fortement inspiré de faits réels. Le travail de Xavier Dorison est, une de fois de plus, remarquable dans cette adaptation.
J'ai bien évidement relu le premier volume de ce diptyque avant de me lancer dans cet album, et à mon avis, ce second tome dépasse encore le précédent, c'est dire!
Une de mes meilleures lectures de cette année.
Et je passe sous silence la qualité éditoriale de l'album,et son prix, certes élevé, mais lorsque le scénario et le dessin sont d'une telle qualité, on ne peut passer à côté d'un tel chef d’œuvre.