12 la Douce
Une BD de François Schuiten chez Casterman - 2012
04/2012 (18 avril 2012) 80 pages 9782203041028 Grand format 160633
À cinquante ans passés, Léon Van Bel, machiniste-mécanicien proche de la retraite, s’accroche passionnément à son métier de cheminot, et à la machine qui l’incarne : la 12.004, somptueuse loco à vapeur de plus de vingt mètres de long, avec laquelle il a déjà fait quatre fois le tour de la terre et qu’il surnomme affectueusement « la Douce ». Mais au fond, il ne se fait guère d’illusions. Dans ce monde qui pourrait être le nôtre, les transports ferroviaires traditionnels seront très bientôt détrônés par le téléphérique, et Van Bel irrémédiablement... Lire la suite
Bel album, le dessin est comme toujours très beau, d'une grande maîtrise. L'histoire est touchante et on s'attache assez vite aux 2 personnages que l'on suit dans leur voyage clandestin. Il n'y a pas de dénouement surprenant mais la fable est belle.
La rencontre entre Léon van Bel, vieux cheminot malade , et d'Elya, une jeune femme mystérieuse, pour sauver "sa" locomotive à vapeur type 12 surnommée "La Douce" mise au rebut par l'avancée technologique dans un monde parallèle . François Shuiten nous raconte une belle histoire d'amitié et d'espoir dans une société déshumanisée où le progrès technologique est synonyme de catastrophes et de régression. De superbes dessins en noir et blanc.
j'ai adoré ces 80 pages; le scénario n'est pas forcement le point fort de la bd même si finalement je suis resté complètement immergé du début à la fin... non c'est le travail sur le noir et blanc qui est grandiose, la capacité de Schuiten à rendre des effets de luminosité est bluffante. Chaque planche est digne des plus belles eaux fortes et gravures que je connaisse. Pour les amoureux du n&b mais aussi pour les amoureux du dessin avec une technique hors norme n'hésitez pas.
J'ai bien aimé mais au final, on ne peut s’empêcher de se dire : tout ça pour ça. Je pense tout simplement qu’à travers cette BD, Schuiten a voulu rendre hommage aux cheminots et à cette fameuse locomotive de type 12 (très belle d'ailleurs) qui a fait la gloire des chemins de fers belges durant pas mal d’années comme le témoigne le dossier en fin de tome. On rencontre bien sûr les thèmes chers à l’auteur comme : l’évolution des villes, le progrès, la modernité...et je reste toujours bluffé par son côté visionnaire au goût parfois mélancolique, mystérieux, son interprétation de l’architecture et son trait à l’encre de chine toujours très maîtrisé et vivant. Un artiste que j’apprécie beaucoup. Même si certaines situations ne sont pas toujours crédibles, l’histoire a l’avantage d’être simple, humaine et de se lire rapidement. A découvrir.
Une histoire très touchante que celle de ce machiniste qui essaye de sauver sa locomotive de la ferraille. Plein d'allégorie sur la course au progrès et la folie des hommes, mais un hymne à la beauté et à la fidélité.
Et surtout les dessins sublimes de Schuitten, qui sait rendre le noir et blanc terriblement expressif et vivant, et montrer la beauté des hommes, des machines et de la nature.
Un très bel objet et une histoire poétique à ne pas manquer.
Un dessin de caractère, un scénario fade
Léon Van Bel est “roulant” aux chemins de fer belges. Il conduit la 12.004, une locomotive ou plutôt une machine de vitesse qui incarne rapidité et modernité. Il existe un lien organique entre ce machiniste et sa locomotive. Sa “douce” comme il aime l’appeler, il l’a dans le ventre.
Mais avec les performances probantes des tractions électriques et une montée des eaux qui semble inéluctable, la fin de l’ère de la vapeur a bel et bien sonné. Et c’est avec stupéfaction que Van Bel voit partir les locos à la ferraille comme de vieilles bêtes usées à l’abattoir. Ce personnage bourru décide alors de sauver sa douce d’un funeste destin.
Le scénario de Schuiten combine réalisme et anticipation, mais je l’ai trouvé un peu fade ; l’intervention d’un personnage mystérieux qui ne délivre aucun secret, un scénario catastrophe dont on ne saisit jamais l’ampleur, une fin qui nous laisse un peu perplexes… bref, le scénario manque de moelle.
Néanmoins, on admire les très jolies planches de cette BD. Les noirs profonds donnent beaucoup de force au dessin. Il s’agit, à mon sens, de la principale motivation pour se lancer dans la lecture de “12, la douce”.
http://bdsulli.wordpress.com/
Quelle catastrophe quand Peeters n'est pas au scénario !
Dommage de gâcher un tel dessin sur une histoire aussi inconsistante !
Que du bonheur, même si on n'est pas accro de l'histoire des chemins de fer ! Pour cet opus en solo, Schuiten retrouve le ton moitié réaliste moitié fantastique cher aux cités obscures et nous emmène dans un voyage où chaque planche est à relire avec attention. Du pur plaisir, tant pour le scénario que pour les dessins.