100 maisons - La cité des abeilles
Une BD de
Delphine Le Lay
et
Alexis Horellou
chez Delcourt
- 2015
Le Lay, Delphine
(Scénario)
Boé, Marion
(Scénario)
Horellou, Alexis
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Horellou, Alexis
(Couleurs)
Bert
(Couleurs)
02/2015 (04 février 2015) 142 pages 9782756049571 Autre format 236603
1950. Suite aux immenses dégâts causés par la Seconde Guerre, la crise du logement fait rage. À Quimper, les habitants décident de s'associer pour trouver des solutions. Leur projet : construire leur maison et celles de leurs voisins. Un élan de solidarité qui unit 100 familles, malgré l'incertitude de l'aventure et les difficultés financières. Quatre ans plus tard, la Cité des Abeilles est née.
L'expérience sociale décrite dans cette bd est très intéressante pour lutter contre la crise du logement. Il est dommage qu'on ne réitère pas cette solution qui demande certes beaucoup de courage et de sacrifice. Et pourtant, nos grands-parents n'avaient pas peur de se retrousser les manches après leur journée de travail et pendant les congés et weekend. Dans notre société du loisir, cela ne passerait pas.
Le dessin est très sobre avec une tonalité très monochrome. Les auteurs ont évité l'aspect documentaire qui aurait pu être pesant en suivant le destin de deux-trois familles. La cité des abeilles possède une véritable âme. On aurait aimé suivre le quotidien de ces familles après la construction. De belles valeurs en perspective comme la solidarité. Oui, c'était une autre époque.
Ayant vécu dans le quartier évoqué (mais dans une maison finie en 1957 et non en 1954), je ne pouvais que me ruer sur ce livre dès sa sortie (ou dès le passage des auteurs à Quimper). Servi par un dessin très agréable et précis, avec une palette de nuances de gris très lisible), on suit deux familles dans la construction de leur maison... Hélas, on est vite confronté aux limites du nombre de pages... Même s'il y en a 142, on aimerait avoir plus d'information contextuelles ou suivre plus précisément le quotidien de ces familles... Dommage, on ressort de la lecture avec un sentiment un peu mitigé : on aimerait que ce soit plus long ou plus explicite. Je pense que le documentaire de la coscénariste Marion Boé doit comprendre une partie des infos manquantes, mais le lecteur que je suis aurait aimé les retrouver dans le livre.