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L'Envers des rêves nous emmène à Hollywood, pendant "l'âge d'or", les années 50, pour une visite sans complaisance de l'autre côté du décor. Dans cette jungle aux apparences policées, on ne fait pas dans la nuance, ni dans le sentiment. L'ambition et l'argent, seuls, mènent la danse : pour avoir son nom au générique et nager dans les dollars, tous les coups sont permis. De petites machinations en vilaines trahisons, on s'entre-déchire en smoking, au bord de somptueuses piscines, sourire aux lèvres et vacheries assassines à la bouche. C'est la guerre totale, et on se fout bien de celle, la vraie, qui est en train d'éclater quelque part en Asie, du côté de la Corée. Comme on se fout, pour l'instant du moins, de la chasse aux sorcières que Washington vient de décréter contre les "rouges" d'Hollywood. Univers complètement schizophrène où, comme le dit un personnage plus lucide que les autres, "nous vivons dans une sorte d'énorme placenta à l'abri de la réalité". L'Envers des rêves s'achève sur un happy end hollywoodien, un vrai conte de fées, mais un conte de fées réaliste : dans un monde qui ne connaît que la loi du plus fort, ce sont les plus malins qui gagnent.