Frédéric Bézian est né en 1960 en Haute-Garonne. Très jeune, il collabore à plusieurs fanzines dont Djin, où il affirme son goût pour l’univers du fantastique. Ce travail de plusieurs années en autodidacte s’affine à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où il suit de 1978 à 1981, les cours de Claude Renard et François Schuiten. Il publie à cette époque « Adieu l’émule », 12 planches en noir & blanc dans Le Petit Neuvième Rêve n°4, publication réalisée par les élèves de l’atelier. En 1982, il sort son premier album L’Étrange Nuit de Mr Korb aux éditions Magic Strip suivi de Ginette, Martine et Josianne chez Futuropolis. Entre 1983 et 1986, il publie des nouvelles noires, quelque part entre Edgar Poe, Franz Kafka et Oscar Wilde, dans le magazine À suivre. Ces histoires seront regroupées par la suite dans l’album Totentanz, publié chez Magic Strip. À cette période, Bézian produit beaucoup, mais tient à garder sa liberté de création. En 1989, la série « Adam Sarlech » démarre aux Humanoïdes Associés : univers fantastique et morbide, qui par son originalité donne à Bézian une certaine notoriété. Il travaillera pendant 5 ans sur cette série, un travail de longue haleine et semé d’embûches. En effet, la similitude avec Sambre d’Yslaire le contraint à retravailler la série qui se muera en une trilogie et dont le troisième album obtiendra le prix Bloody Mary au Festival d’Angoulême en 1994. Dans les années 90, Bézian travaille pour différents éditeurs indépendants comme Amok chez qui il publie dans la revue Le Cheval sans tête. Puis avec Archipels chez P.M.J, l’auteur explore des univers plus contemporains avec un graphisme proche de Munoz ou Feiniger. L’album Chien rouge, chien noir sort également chez P.M.J en 1999, après la parution de quelques chapitres dans Brazil. Parallèlement, Bézian est contacté par le studio des Armateurs (producteurs de Kirikou et des Triplettes de Belleville) pour travailler sur le dessin animé Belphégor. Après quelques essais, il est nommé directeur artistique, ce qui ne l’empêchera pas d’intervenir sur le story-board, le générique ou la composition musicale de cette série animée. Vingt-six épisodes sont réalisés et la critique est unanime pour saluer cette oeuvre. Entre 2000 et 2003, il participe à différents albums collectifs, des revues allemandes et japonaises, et illustre régulièrement des chroniques pour le cahier livres de Libération. Bézian revient à la bande dessinée avec l’album Ne touchez à rien sur un scénario de Noël Simsolo qui paraît chez Albin Michel en 2004. On retrouve là encore l’atmosphère mystérieuse et fantastique si chère à l’auteur. En janvier 2006 est paru un Donjon Monsters, scénarisé par Sfar & Trondheim, aux éditions Delcourt, dont une somptueuse édition en noir & blanc a été épuisée très rapidement.
Texte et photo © Delcourt
Frédéric Bézian est né en 1960 en Haute-Garonne. Très jeune, il collabore à plusieurs fanzines dont Djin, où il affirme son goût pour l’univers du fantastique. Ce travail de plusieurs années en autodidacte s’affine à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où il suit de 1978 à 1981, les cours de Claude Renard et François Schuiten. Il publie à cette époque « Adieu l’émule », 12 planches en noir & blanc dans Le Petit Neuvième Rêve n°4, publication réalisée par les élèves de l’atelier. En 1982, il sort son premier album L’Étrange Nuit de Mr Korb aux éditions Magic Strip suivi de Ginette, Martine et Josianne chez Futuropolis. Entre 1983 et 1986, il publie des nouvelles noires, quelque part entre Edgar Poe, Franz Kafka et Oscar Wilde, dans le magazine À suivre. Ces histoires seront regroupées par la suite dans l’album Totentanz, publié chez Magic Strip. À cette période, Bézian produit beaucoup, mais tient à garder sa liberté de création. En 1989, la série « Adam Sarlech » démarre aux Humanoïdes Associés : univers fantastique et morbide, qui par son originalité donne à Bézian une certaine notoriété. Il travaillera pendant 5 ans sur cette série, un travail de longue haleine et semé d’embûches. En effet, la similitude avec Sambre d’Yslaire le contraint à retravailler la série qui se muera en une trilogie et dont le troisième album obtiendra le prix Bloody Mary au Festival d’Angoulême en 1994. Dans les années 90, Bézian travaille pour différents éditeurs indépendants comme Amok chez qui il publie dans la revue Le Cheval sans tête. Puis avec Archipels chez P.M.J, l’auteur explore des univers plus contemporains avec un graphisme proche de Munoz ou Feiniger. L’album Chien rouge, chien noir sort également chez P.M.J en 1999, après la parution de quelques chapitres dans Brazil. Parallèlement, Bézian est contacté par le studio des Armateurs (producteurs de Kirikou et des Triplettes de Belleville) pour travailler sur le dessin animé Belphégor. Après quelques essais, il est nommé directeur […]