Info édition : DL 4ème trimestre 1992.
Info édition : Dépôt légal du troisième trimestre 1995.
Info édition : Noté "35€"sur le 4ème plat
Info édition : 10ème édition (réimpression de décembre 2020)
Info édition : 50 exemplaires numérotés et signés. Avec sérigraphie et marque-page.
NoOoOoOoOoOon! Il y a peu de choses qui m'exaspèrent autant qu'un récit inachevé!
Pourtant, ce premier album de Lapinot est un véritable petit chef-d’œuvre. D'accord, les 50 premières pages ou à peu près sont assez pénibles -- mais persévérez et vous y trouverez tout le dialogue savoureux, les personnages hétéroclites, les péripéties rocambolesques et l'humour typiquement trondheimois qui font de Lewis Trondheim Lewis Trondheim.
Dans l'avant-propos, Trondheim mentionne que l'histoire a été improvisée sur 500 pages. Ça paraît, surtout au début. Mais l'histoire finit par suivre un fil (la résurrection de l'Archiduc) autour duquel tous nos personnages gravitent. Lapinot se retrouve malgré tout pris dans toutes ces aventures, mais c'est loin d'être le personnage le plus intéressant de l'histoire.
Un ancien maire aux pouvoirs spéciaux qui aurait contribué à la déchéance de sa ville, un démon inférieur qui veut empêcher la résurrection de son maître, des tueurs à gages, une mafia divisée à la recherche d'un magot, un prince et des moines responsables d'objets précieux, un fuyard qui cherche un moyen d'arrêter de fuir, un mage qui veut canaliser la puissance d'un démon, un second maire qui veut être réélu, et j'en passe!
Pour vrai, tout cela est plutôt excellent. Mais voilà, l'exercice de style qui consistait à improviser sur 500 pages se termine exactement... à la page 500. Sans conclusion. Avec plusieurs points laissés en suspens. Je crois que Trondheim était las de son histoire, rendu là. Au moment précis où tout devenait (encore plus) excitant! C'est franchement dommage.
Alors, doit-on "allègrement passer son chemin" parce que c'est "ennuyeux"? Absolument pas! Bien sûr, le dessin est très, très, très simple, mais on s'y fait. Et comme j'ai dit, prenez la peine de lire plus loin que les premières pages et vous y découvrirez une histoire savoureuse.
Allez, pour les 30 ans, une nouvelle édition tout en couleurs, ça serait pas bien? Et pourquoi pas un autre 100 pages pour terminer l'histoire?? Il semble ne pas y avoir eu de réédition depuis 2004, ce qui fait que cette BD se vend pour une petite fortune sur le marché des BD usagées...
Il est grand temps de ramener cette BD sur les tablettes.
Je n'ose pas l'avouer au risque de passer pour le bdphile ringard... C'est la première fois que je fais connaissance avec une oeuvre de Lewis Trondheim. Je réalise à quel point on peut faire des erreurs de jugement. Je fustigeais jusqu'ici tous ces auteurs qui font partie de l'école "minimaliste" car je considère que la bande dessinée doit remplir un quota minimum en ce qui concerne la qualité d'un dessin sur une planche. Mais voilà que je me mets à grandement apprécier les oeuvres de Larcenet et de Sfar. Il n'y avait qu'un petit pas à franchir pour découvrir du Trondheim.
Je me rends compte qu'il y a un dénominateur commun entre ces trois auteurs : non pas seulement l'intelligence du scénario mais des dialogues véritablement savoureux qui font place à la réflexion. C'est une critique à peine déguisée sur le mode de fonctionnement de notre société.
Cela peut être cruel ou incisif mais c'est tellement vrai. Bref, les aventures de Lapinot sont drôles et inventives. C'est le genre d'humour que j'apprécie. Finalement, je ne regarde plus trop le dessin car se dégage de l'oeuvre une puissance bien réelle qui me fait oublier. Le même phénomène s'était déjà produit dans Le Combat ordinaire. Alors, on peut dire que c'est de la bd d'une qualité indéniable. En prime, un très bon moment de détente !
La première œuvre de Trondheim, la plus conséquente et pas celle ayant le plus d’intérêt. On passera allègrement son chemin, d’autant que le dessin est vraiment très très moche.
En un mot : ennuyeux.
Ce n’est pas à proprement parler un album de Lapinot mais le one-shot qui a donné naissance à ce savoureux et effarant personnage..... En effet ,un an après la création de L’Association ,Trondheim avait eu envie de se lancer dans une grande entreprise de 500 pages en improvisation sur le même format de trois cases sur quatre..... Mais oui bien sur ,c'est le genre de choses qui arrivent à tout le monde !!!!!!!!!
Bon ,déjà ,le dessin ,c'est pas ça ,mais c’est voulu ,le style minimaliste et vite fait ,mais passons ,ça ne perturbe pas la lecture et ça fait "so association"..... Et donc le scénario... il est un peu fouillis mais captivant et on apprécie surtout les scènes psychédéliques durant lesquelles Lapinot a des hallucinations ou encore les angoissants monologues de Mercury.........
Donc ,un excellent one-shot ,à la fin très ouverte......... 19,4/20 (sans compter le dessin.........)