Jeremiah
26. Un port dans l'ombre
Une BD de Hermann chez Dupuis (Repérages) - 2005
10/2005 44 pages 2800136634 Format normal 50690
Milova aurait bien aimé voir le monde, quitter enfin son port d'attache. Cette barque aurait dû l'y aider.. Quand Jeremiah et Kurdy la repêchent et la ramènent à la vie, ils se proposent de la reconduire chez elle. Mais Milova a peur. Peur de retourner d'où elle vient. Peur d'être battue par son frère, peur d'être rejetée par la communauté, peur d'être punie par Jason, le grand maître. Nos deux amis ont beau se montrer rassurants, quand ils arrivent au port, ils comprennent vite les raisons qui l'ont poussée à fuir. Le village est coupé du monde.... Lire la suite
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Encore un superbe album, un de plus quoi.
On retrouve nos deux amis mélés à une histoire toujours tordu, dans une ambiance très sombre qui est très bien métrisé par le fabuleux dessin d'Hermann.
De plus les derniére couvertures de la série sont de mieux en mieux toujours plus belles.
Bravo à Hermann de pouvoir me faire réver à chaque lecture d'album.
Dans l’ombre d’un port, un petit village coupé du reste du monde où cohabite une étrange communauté. La Bible est le seul livre autorisé, beaucoup aimeraient s’enfuir mais le grand maître Jason contrôle tout.
Milova est sauvée de la noyade par Jeremiah et Kurdy en essayant de fuir le village et c’est la peur dans l’âme qu’elle rejoint le port brumeux en compagnie de nos deux compères. Il est vite évident que les étranger ne sont pas les bienvenus dans le coin et certainement pas deux têtes brûlées comme Jeremiah et Kurdy.
On retrouve dans ce 26ème tome une ambiance chère à Hermann : un décor mystérieux et brumeux, une secte aux personnages louches et la désolation à perte de vue. Et au milieu de cette ambiance typique, débarquent nos deux alcolites. Ils n’ont peur de rien, les dialogues qu’ils échangent sont toujours aussi marrant et s’ils ont un plan pour se sortir de ce merdier il sera de toute façon foireux.
Le dessin de Hermann est comme d’habitude irréprochable. Les tons gris plongent le lecteur dans la brume de ce port désolé. Même les habitants du village n’ont pas le droit de porter des couleurs, ce qui accentue encore plus le manque de couleurs de plusieurs planches et contribue à l’ambiance mystérieuse. On tourne la page et voyant les couleurs, c’est presque simultanément avec Kurdy qu’on se dit : mais qu’est-ce que je suis venu foutre dans ce bled.
Mais si le dessin de Hermann reste exemplaire et les dialogues très plaisants, l’intrigue n’a rien de neuf, n’accroche pas plus que ça et les rebondissements sont rares. Néanmoins, il faut également avouer que peu de séries parviennent à garder un niveau aussi élevé après tant de tomes, mais cela ne devrait évidemment pas être une excuse.