Blueberry
10. Général "Tête Jaune"
Une BD de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud chez Dargaud - 1971
10/1971 47 pages Format normal 100 à 150 euros 50408
Prépublication dans Pilote n° 453 au 476 du 11.07.1968 au 19.12.1968. C’est au nom du général Dodge que Blueberry a réussi à négocier un précaire armistice avec les Indiens en attendant que les véritables négociations s’ouvrent, sitôt l’époque de la chasse des bisons terminée et qui éloignent les guerriers de leurs campements. C’est justement cette période hivernale que le général Allister, grand « casseur » de peaux-rouges, choisit pour massacrer femmes et enfants restés seuls aux campements. Ceci dans le but de se tailler une glorieuse réputation... Lire la suite
Quand la folie d'Allister fait rougir, par le feu et par le sang, les collines enneigées du Wyoming...
Dès sa couverture, cette BD a su me happer.
Mémorable, l'album est divisé en deux temps forts : la première partie où l'armée d'Allister traque puis exécute les civils cheyennes, sans ménagement, suivi du retour de flamme, avec la riposte des Cheyennes, alliés aux Sioux et aux Arapahoes.
Le scénario est au moins aussi convaincant que les précédents. En plus des ingrédients habituels (répartie des personnages, embûches...), Charlier nous sert son récit avec une dimension tactique (carte pl. 30), basée sur sa connaissance de l'art de la guerre.
Ici, les tuniques bleues peuvent s'appuyer notamment sur leur force de feu (artillerie), tandis que les « Indiens » les harcèlent par des attaques rapides et répétées. Au cours de l'aventure, chaque camp doit s'adapter à sa situation numérique, favorable ou non.
Malgré les événements graves qui sont relatés ici, Blueberry et ses amis ne manquent pas d'humour, une façon pour eux de survivre dans cette guerre absurde. Mc Clure et Red Neck, complètement saouls au début de l'album, forment un duo sympathique et quasi clownesque. Ce sont de vrais éléments perturbateurs, dans tous les sens du terme.
Blueberry donne également le change, contestant régulièrement les décisions excessives de son supérieur. Face au général « tête jaune », il s'affranchit des règles élémentaires de la discipline militaire. Car Blueberry est un héros rebelle, dont les valeurs humanistes entrent en conflit avec celles de l'armée.
Les graphismes sont toujours aussi efficaces (avec de plus en plus de hachures pour les visages), représentant les différents événements de la guerre avec expressivité. Les nombreuses scènes de bataille dessinées, en font ressentir toute la tension. C'est sûrement l'un des albums les plus crus, depuis le début de la série. La violence y est d'ailleurs de moins en moins suggérée, avec plusieurs scènes de charnier et des tueries en direct.
Dans ce volume tout en contraste, les auteurs confrontent les peaux-rouges aux tuniques bleues, le froid au chaud, la solitude à la multitude, le burlesque au tragique... mais aussi ce qui est juste avec ce qui est inacceptable.
Intense.
Allister, uniquement motivé par sa haine des Indiens et sa carrière dans l'armée, s'apprête à déclarer la guerre aux Indiens. Et c'est en plein hiver, dans un trajet rempli de dangers, que Blueberry va devoir tout faire pour sauver ce qui peut encore l'être. Un volume trépidant, magistralement mis en image (les paysages enneigés sublimes nous changent un peu) et dont le seul défaut est sa fin un peu trop abrupte, trop vite expédiée.
Toujours aussi énorme, ce tome 10 ne vous décevra pas!! Les personnages attachants, l'action, l'humour, tout y est!!!
le bleu des uniformes le sang des indiens celui des militaires du a cette crapule d allister inspirer sèrieusement de custer qui visait lui aussi le mandat prèsidentiel succèdant a grant grand vainqueur de la guerre civile giraud va pouvoir se muter en moebius son aprentissage totale et sa mue etant pratiquement terminer ( les ennuies de blueb eux vont se corser rapidement)
Une fin de cycle un peu baclée.
On aurait aimé voir plus de justice dans cet opus et se rapprocher plus du thème central qu'est le chemin de fer.
On a même droit à la charge de la cavalerie sur la fin.
Bof.............
5/10.