Le dahlia noir
Une BD de
Matz
et
Miles Hyman
chez Casterman
(Rivages/Casterman/Noir)
- 2013
Matz
(Scénario)
Fincher, David
(Scénario)
Hyman, Miles
(Dessin)
Hyman, Miles
(Couleurs)
Ruault, Jean-Luc
(Lettrage)
Ellroy, James
(Adapté de)
10/2013 (13 novembre 2013) 156 pages 9782203045682 Autre format 197552
Los Angeles Police department, 1946. Dwight "Bucky" Bleichert fête son premier jour aux Mandats, le prestigieux service où revent de travailler la plupart des flics de la Cité des Anges. Il fera équipe avec Leland "Lee" Blanchard, un collègue qui comme lui a été boxeur, et qu'il a déjà affronté sur le ring. Malgré les non-dits, les deux hommes sympathisent. Il ne savent pas encore qu'ils vont enquêter ensemble sur un crime qui va à la fois les rapprocher et boulverser leur existence : la mort atroce d'une jeune femme, Elizabeth "Betty" Short, surnommée... Lire la suite
Quel immense défi de synthétiser en 170 pages le roman intense de James Ellroy ! Le talent de Miles Hyman est pour beaucoup dans la réussite de cette adaptation. Ses couleurs chaudes nous plongent sans peine dans le Los Angeles des années 40. Le scénario et les dialogues reflètent bien la noirceur de cette histoire restée célèbre. Au final une réussite et même un petit coup de cœur pour cet album qui symbolise à lui seul la qualité de cette collection Rivages – Casterman – noir !
Assez déçu globalement de cet album. La première moitié est agréable et relativement facile à suivre, même si il est difficile de distinguer les personnages. Ensuite et surtout à la fin, j'ai été perdu de part la quantité d'explications à assimiler.
Bref, à relire sans doute, mais selon moi, les auteurs sont passés à côté de quelque chose.
Une belle oeuvre même si je ne la trouve pas "abordable" facilement.
En effet, pendant les 20 premières pages, je trouve le récit confus.
Le dessin est beau et il correspond bien à cette ambiance américaine des années 50. Par contre, je trouve que les visages des personnages se ressemblent trop et c'est parfois très gênant.
Détenteur du très beau TL, avec une superbe couverture, je me suis plongé dans cette œuvre graphique qui me laisse encore perplexe après deux jours de "digestion"...
J'avais acheté cet album, à l'aveugle, sans savoir que c'était une adaptation littéraire & que même De Palma avait mis en lumière au cinéma.
Je ne savais donc pas que cette histoire était basée sur des faits réels. Bref, étant passé complètement à côté du destin d'Elizabeth Ann Short, c'est sans à priori que je lus cette adaptation graphique...
Et j'ai l'impression d'être un peu passé à côté. Quelque chose a gêné ma lecture. Le dessin sûrement. Gros paradoxe puisque notamment au niveau des couleurs chaudes qui sont vraiment chouettes, on s’immerge totalement dans les États-Unis des années 40-50... C'est plutôt le dessin, les traits des personnages, qui m'ont laissés perplexe :
Avec cette difficulté de reconnaître les 2 boxeurs-détectives, ces visages qui me paraissent trop "carrés". Si on y a joute la multitude de protagonistes, il est difficile de s'y retrouver. Et ce, malgré avoir pris mon temps pour lire cette BD.
A noter cependant, la beauté des décors qui ne souffrent pas de ce manque de "mouvement" & qui aide à s'imprégner un peu + de l'ambiance de l'époque.
La complexité du scénario étant ce qu'elle est (D. Fincher qui a participé au découpage des cases, aurait certainement été très à l'aise dans une réalisation sur Grand Écran...), ce manque de clarté graphique, mais surtout ces personnages très "statufiés" , n'ont pas offert, à mon goût, la complémentarité nécessaire à ce style de récit.
Il n'empêche, je suis certain que je l'apprécierai à sa juste valeur, après l'avoir relue en m'étant habitué à ce style de trait...
Mais je n'aurai, je pense, pas la curiosité de lire le livre d'Ellroy (surtout qu'apparemment, les dialogues de la BD sont les répliques similaires du roman) ou le film de De Palma.
Une adaptation intéressante du célèbre roman de James Ellroy.
Matz est plutôt habile et parvient à restituer l'histoire qui tourne autour de personnages complexes aux multiples ramifications.
Si le dessin de Hyman convient bien à la voix off, son coté figé rend parfois l'ensemble "sans vie". Et il est parfois difficile de reconnaître les personnages d'une case à l'autre... Mais rien à voir avec le ratage de De Palma.
Je n'avais jamais lu le roman éponyme de James Ellroy, ni vu l"adaptation cinématographique que Brian de Palma en a tiré.
C'est donc sans a priori que j'ai découvert cette bd.
J'ai tout de suite été séduit, voire impressionné par le dessin de Miles Hyman. Certes, on peut parfois regretter que certains visages soient parfois figé mais je me suis régalé à chaque page.
J'ai d'ailleurs pris pas mal de temps pour lire cet ouvrage de 166 pages, tant le scénario est complexe.
Mais le découpage de Matz, aidé par David Fincher (excusez du peu)en six chapitres permet au lecteur de reprendre son souffle dans une histoire qui aurait pu être confuse. L'ambiance des années 40 est très bien restituée (costumes, chapeaux, voitures et uniformes...tout y est)et outre une galerie de personnage assez importante,la véritable héroïne de cette intrigue, c'est la ville de Los Angeles , avec ses flics corrompus, sa mafia,mais surtout son industrie cinématographique, objet de toutes les convoitises.
Matz, scénariste du "Tueur" est d'ailleurs un amateur de polar (il en a écrit) et n'en est pas à sa première adaptation. En effet, il avait co-signé il y a deux ans, je crois, le scénario d'"Adios Muchachos", toujours chez "Rivages/Casterman", collection qu'il dirige. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de m'entretenir avec lui lors d'une séance de dédicace chez mon libraire.
Mais revenons au "Dalhia noir" avec qui j'ai passé d'agréables moments (bédéphilement parlant, évidemment). Je vous conseille, si vous en avez l'opportunité d'acquérir la version "tirage de luxe", cartonnée et enrichie d'un cahier graphique.
Il s'agit d'un ouvrage qui mérite une lecture soutenue, de prendre son temps et que je relirai avec le même plaisir à la prochaine occasion.