O'boys
3. Midnight Crossroad
Une BD de
Colman, Stéphan
et
Steve Cuzor
chez Dargaud
- 2012
Colman, Stéphan
(Scénario)
Cuzor, Steve
(Scénario)
Cuzor, Steve
(Dessin)
Versaevel, Meephe
(Couleurs)
Cuzor, Steve
(Couleurs)
04/2012 (13 avril 2012) 54 pages 9782205065046 Grand format 160363
États-Unis, 1934... Cachés dans un wagon de marchandises, Suzy et Huck, deux êtres liés par leurs fantômes. Le jeune garçon fait un serment : sauver Charley Williams de la pendaison, car par sa faute, celui-ci est injustement accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Malheureusement, la trace de Charley, alias Lucius No Fingers, l'homme qui cherchait la gloire et le mythique "crossroads" dans les cordes de sa guitare, s'est effacée sous la poussière des rues de "Memphis la Belle". Là, débute un dangereux jeu de piste parsemé de cadavres et de questions... Lire la suite
C'est incontestablement le meilleur des 3 albums que nous délivre ici S. Cuzor avec son nouveau scénariste qu'est S. Colman.
Les dessins sont beaucoup plus détaillés, épurés. Beaucoup de visages en gros plans bien rendus. De ce côté là, je trouve qu'il y a une nette progression (ce qui justifie certainement l'écart de trois ans avec la sortie du Tome 2).
Côté scénario : on passe à la vitesse supérieur quant à la rapidité des scènes. On est beaucoup dans l'action avec Huck à la recherche de Charley. Avec l'aide de Suzie (personnage qui prend de l'importance de par cet album), Huck déambule les bars, les rues malfamées en pensant y trouver Charley. C'est un but ultime pour lui : certainement dictée par sa conscience lui qui se sent profondément responsable de la mort de son frère... (Suzie, en rajoutera une légère couche au détour d'une réflexion d'ailleurs...).
Ce qui est très particulier dans cet album : c'est que "Lucius no Fingers" est au centre de toutes les attentions & on ne le voit qu'une seule fois, à la fin, laissé pour mort...
En aparté, j'ai trouvé que le shérif qui en imposait dans les précédents tomes est encore présent mais de façon plus latente & moins impressionnante.
C'est bien la hargne de Huck combinée au(x) charme(s) de Suzie qui est mise en exergue dans l'ultime tome de cette première partie (?)
Au final, une bonne série lue avec plaisir mais j'ai cette même sensation qu'avec "Le rêve de Meteor Slim" : il m'a manqué quelques connaissances musicales du genre pour l'apprécier peut-être + pleinement...
J'aurais peut-être du au moins accompagner ma lecture avec un bon Calvin Russell...
Ce premier cycle en 3 tomes c’est une histoire, celle d’une amitié improbable : d’un côté un gamin blanc plein de malice et d’enthousiasme et, de l’autre, un homme noir naïf, persécuté et bon.
O’boys c’est aussi l’Amérique des années 30 et son décor : les locos à vapeur et les bateaux à roue, les musiques blues et folk naissantes ou le racisme post sécession.
O’boys c’est enfin l’art du vagabondage car les 2 "hobos" se déplacent de ville en ville à travers le sud des Etats-Unis en se cachant dans les trains de marchandises. Un art de vivre !
Que des bonnes raisons pour se plonger dans cette série qui est librement inspirée de Huckleberry Finn, le roman de Twain.
Les deux premiers tomes m'avaient plus mais cet album est un cran au-dessus!! De très bons dessins et un scénario original, cet album est très bon. Il marque la fin de cette série. A lire absolument.
Fin de cycle réussi de ce voyage initiatique dans le sud US raciste et blues.
Les dessins sont encore meilleurs et j'aime beaucoup la mise en couleur.
Bref si au deuxième tome on se demandait où on allait, ce triptyque prend tout son sens et forme un tout très cohérent.
Une excellente lecture à ne pas manquer.