Le tueur
8. L'ordre naturel des choses
Une BD de Matz et Luc Jacamon chez Casterman (Ligne Rouge) - 2010
06/2010 54 pages 9782203031678 Format normal 110520
Au Venezuela, le Tueur a temporairement fait alliance avec les Cubains et leurs intérêts, incarnés par la voluptueuse Katia. Il mène une campagne d'assassinats ciblés contre la junte militaire, afin de provoquer le retour du président élu. Quelque chose comme une croisade pour une juste cause, bien peu dans la nature du Tueur ! Qu'est-il donc arrivé à l'exécuteur sans pitié ? Le fait d'avoir un enfant a-t-il finalement transformé son regard sur le monde ? Ou bien est-il simplement amoureux et manipulé par son ensorcelante Cubaine, comme le lui... Lire la suite
« Le tueur, volume 8, le commun des mortels » relance la machine en rendant (enfin !) un peu plus explicite ce jeu à trois pays convoitant un forage pétrolier synonyme d'indépendance énergétique et financière pour Cuba ennemie de longue date des USA.
Vampirisé par la belle cubaine Katia qui lui a promis une vague immunité, le tueur a lui choisi son camp mais joue astucieusement pour ne pas se mettre ses ex-clients américains à dos.
Sa stratégie pour survivre : jouer sur les deux tableaux !
Construit sur un scénario géopolitique bien trouvé, cette nouvelle série prend un tout autre relief et sort un de son quotidien cet homme solitaire radotant ses théories sur un Occident manipulateur et oppresseur du Tiers Monde riche en ressources énergétiques mais trop gangréné par la corruption pour les exploiter.
Critique complète ici : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/10/le-tueur-volume-8-lordre-naturel-des.html
La sortie du tueur et de Mariano dans la ville de Montréal au Québec me fait un peu penser au film « Pulp Fiction ». Les propos de Matz sur les québécois sont, je trouve, vraiment limites mais bien dans le ton de cette série. On adhère ou pas aux différentes visions de l’auteur sur les peuples, elles ont le mérite de faire rire ou sourire.
Le fil conducteur est toujours lié au pétrole au large de Cuba. Les manipulations américaines sont au plus fort mais les cubains ont du répondant.
Nous avons encore droit à un très bon tome et je trouve ce deuxième cycle vraiment excellent avec le dessin de Jacamon qui s’améliore d’album en album.
La série à pris une autre tournure, jusqu'à présent on voyait le tueur qui exécutait des contrats sans poser de question, alors que depuis qu'il à fait l'erreur d'éliminer la bonne soeur, il se retrouve mélé à un conflit politique.
Sinon toujours aussi bon.
Dans les séries BD les auteurs sont souvent confrontés au même problème: vivre de leur succès en faisant de neuf. Et là, je suis désolé, mais on a l'impression d'une boucle, cet album ressemble trop aux autres et il n'y a pas d'idée pour nous donner du neuf. Entre ses cibles, sa conjointe, son enfant, les commanditaires, cela tourne en rond. On alors qu'il faudrait savoir arrêter une série, faire mourir le héros puis stop. J'ai acheté cet album parce que j'avais les autres, mais le prochain, je le laisse en rayon.
Ce 8ème album reste à lire absolument compte tenu de la qualité du premier volet qui fait que l'on ne peut passer à côté, et même si l'effet découverte des premiers volumes n'opère forcément plus de la même manière et le 10 globalement attribuable aux tomes 1 à 5 peut être un peut réduit la série reste de très grande qualité, toujours très bien documentée et donc crédible. Ainsi la facilité du tueur a remplir ses missions doit être comprise comme du professionnalisme. Pour mettre un petit bémol, je regrette que les découpages de cases me semblent finalement plus conventionnels dans ce dernier album.
Le Tueur est maintenant chargé de famille, donc plus vulnérable. Aussi veut-il sortir de son métier en ayant soldé tous ses comptes. Pour cela il est obligé d'aller au bout du travail demandé par ses commanditaires en essayant de ne pas se trouver pris au piège. Et s'il continue de philosopher sur le thème "tous pourri" pour ne pas avoir de remord de ses actes, il faut bien qu'il comprenne le sens de tout ça s'il veut trouver la sortie sans dommage.
Toujours plaisant à lire, toujours cette mise en scène réussi, mais on ne voit pas comment le Tueur peut sortir de ce piège infernal. Et nous aussi on a l'impression que c'est sans fin et que l'histoire ne va jamais se terminer. Un album de transition à suivre donc, que j'aurais préféré lire en intégrale.
Le tueur essaie de se sortir du guêpier dans lequel il est tombé en assassinant Madre Luisa. L'imbroglio dans lequel il s'est trouvé embarqué par la force des choses le met au centre d'intérêts économiques et politiques énormes. Entre Cuba et la belle Katia, le Vénezuala et les Etats Unis qui veulent mettre la main sur un gisement d'or noir, sa tâche est compliquée. Depuis peu, il se met à tuer pour sauver sa peau, et notre tueur n'aime pas cela, d'autant que maintenant il a un fils. Le scénario est toujours aussi costaud et nous offre une mise en page soignée par d'excellents dessins. Les dialogues édifiants, marque de fabrique de la série, maintiennent "le tueur" au dessus du lot des autres séries politico policières.
Album remarquable pour les fans de la série.
On regrettera parfois des dessins un peu brouillons mais le scénario et l'atypie du pesonnage principal suffise à notre bonheur.
A découvrir sans attendre.
Bonne série.
8/10.