West Fantasy
1. Le Nain, le chasseur de prime & le croque-mort
Une BD de
Jean-Luc Istin
et
Bertrand Benoît
chez Éditions Oxymore
- 2024
Istin, Jean-Luc
(Scénario)
Benoît, Bertrand
(Dessin)
Nanjan, J.
(Couleurs)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
03/2024 (20 mars 2024) 54 pages 9782385610418 Grand format 491980
Quand l'esprit de Tarantino rencontre la magie de Tolkien. Un voyage à couper le souffle où la brutalité du western rencontre la magie de la fantasy ! Okaar Albericht, un nain chercheur d'or, sa mélancolie comme seule compagne, tombe sur un monolithe gigantesque, un artefact imprégné de magie au fond de sa mine. Lorsque sa main touche malencontreusement l'objet, il déclenche un événement à des milliers de lieues de là : l'homme en noir, nécromant maudit, sort de sa tombe, attiré comme un aimant par le totem et par les ténèbres qui rongent Okaar.... Lire la suite
Éditions Oxymore? Où sont passées les éditions Soleil? Qui sait... Bref, West Fantasy représente le même genre qui a fait le succès de l'auteur et de ses collègues -- 5 tomes, 5 histoires indépendantes, et si ça fonctionne bien, on va monter à 10 tomes, et si ça se vend bien, on va monter à 15 tomes, etc, etc. C'est un concept qui m'attire toujours, mais le gros problème, c'est que les histoires sont souvent très inégales. Il est quasi impossible de garder la barre haute sur chaque album.
D'abord, le positif. Le dessin de Benoît. La qualité du papier et du livre. Le chapitre 1.
Pour ce qui est du reste du scénario d'Istin...
D'abord, la description du site : "Quand l'esprit de Tarantino rencontre la magie de Tolkien". Je ne vois absolument rien qui fasse penser à Tarantino là-dedans! On fait un Western? Placardons le nom de Tarantino! N'importe quoi...
Quoi qu'il en soit, le talent d'écriture d'Istin n'est simplement pas à la hauteur cette fois-ci (désolé, s'il faut comparer à Tarantino...). L'histoire est écrite à la manière d'un roman, mais ça ne fonctionne pas. Je n'ai rien trouvé dans le style qui m'aurait fait dire que c'est un bon roman. D'ailleurs, cette série a de particulier qu'elle comporte des pages blanches composées de texte uniquement, justement, à la manière d'un roman.
De plus, le personnage du prêtre m'a dérangé. Typique de chez Istin, d'ailleurs. "Cependant, votre frère s'est suicidé et la loi de Dieu est très claire à ce sujet." Ah bon? Quelle loi? En fait, c'est complètement faux. Au contraire, la Bible relate divers suicides, certains sont même commis pour accomplir la volonté divine, mais ils ne sont jamais condamnés explicitement, plutôt présentés comme une conséquence qui découle du mal. Par contre, l'Église Catholique a en effet à partir du VI siècle considéré le suicide comme pratiquement impardonnable, alors le prêtre agit (au moins) de manière conforme à son époque (même si, aux É.-U., on était plutôt protestants, pas catholiques).
Mais le raisonnement de Kendal est tout aussi bancal et difficilement attribuable à son personnage plutôt qu'à l'idée que s'en fait l'auteur. Parce que son frère était pieux, "[Dieu] naurait-il pas dû le protéger du malheur? Non?", question qui reste sans réponse. C'est une idée fausse très répandue qui présente un raisonnement assez superficiel, mais l'explication dépasse le cadre de cette critique. Au moins, quand ce sont des religions inventées par les auteurs pour les elfes ou les orcs ou peu importe, on s'en fout un peu.
Bref. Le nain, Okaar, n'est pas beaucoup plus intéressant. Il cache un lourd passé, mais son stoïcisme implacable ne lui permet pas pour autant de se démarquer. Son rôle dans l'histoire demeure somme toute assez sommaire, quoique nécessaire. Le croque-mort est probablement le personnage le mieux écrit, même si ses répliques sont parfois un peu farfelues : "Je suis une sorte d'expert dans ce domaine".
Et je n'ai pas aimé la bataille finale. Mais vraiment, la narration était trop faiblarde à mon goût. Vive les bibliothèques municipales, parce que j'aurais été vraiment déçu de payer pour ça! Dommage, parce que le livre en tant que tel est vraiment beau et le dessin également. On verra pour le tome 2!
West Fantasy est une bande dessinée qui marie habilement western et Fantasy. Ce premier tome présente du Gobelin, du Nain, du Cowboy et du mort-vivant, le tout dans un scénario solide qui ne laisse pas indifférent.
C'est juste un peu regrettable que la fin soit si rapide.
Le graphisme est excellent. Les visages sont superbement réalisés, le tout mis en valeur par les superbes couleurs de Nanjan.
Ce premier tome m'a vraiment plu. Il y a du suspense, de l'action et des scènes de violence. Le genre western qu'on affectionne, à la manière de la Fantasy.
J'ai hâte d'avoir le deuxième tome.
De prime abord, en tant que fan des séries Elfes, Nains, Mages et tutti quanti, je me suis dit Istin veut encore trouver une autre façon de prendre mon argent...
Western et Fantasy (mes deux styles préférés), le risque pouvait être osé... En voyant la carte des Etats-Unis remodelée à la sauce gobeline et orc, cela partait mal pour moi...
Et bien je me suis bien planté. Ce premier tome est une réussite (3.5 étoiles) avec, comme pour le monde d'Arran, une flopé de personnages plus réussis les uns que les autres.
Bravo pour cette nouvelle série et vive West Fantasy !
West Fantasy, le croisement parfait entre le Western et la Fantasy. Après le monde d’Aquilon, JL. Istin est l’architecte d’un nouvel univers qui devrait ravir les fans sur les prochaines années.
Les dessins de ce premier tome sont magnifiques tout comme les couleurs qui donnent véritablement vie à cet univers. Le scénario est très plaisant et bénéficie de plusieurs rebondissements. Petit bémol (parce qu’il faut bien en trouver un), je ne suis pas parvenu à m’attacher aux personnages principaux, mais il est compliqué d’introduire, de développer et de rendre attachants trois protagonistes sur un seul numéro.
Ce premier tome pose quelques bases pour ce nouvel univers et je continuerai sur les prochains numéros pour lesquels j’ai des attentes élevées.