Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de...
10. La Lumière de Bornéo
Une BD de Zidrou et Frank (Pé) chez Dupuis - 2016
10/2016 (07 octobre 2016) 84 pages 9782800167367 Grand format 287687
Spirou n'est plus journaliste ! Après avoir refusé de modifier un article un peu trop critique sur un barrage hydroélectrique en pleine jungle palombienne financé par un gros annonceur du journal, Spirou claque la porte du Moustique. Désœuvré, il décide de prendre le temps de vivre et de rattraper le temps perdu, notamment en se mettant à la peinture et au jardinage. Mais d'étranges événements vont l'empêcher de réaliser ses envies. Il y a d'abord la nature qui semble devenue folle et des champignons "qui n'existent pas" qui provoquent une véritable... Lire la suite
N’étant ni fan, ni connaisseur de l’univers de Spirou, j’ai lu cet album sans grandes références à l’original. Et j’ai beaucoup aimé.
Je dois reconnaître que ce Spirou « adulte » en jean, t-shirt et lunettes me parle d’avantage que le petit groom traditionnel.
Cote dessin, rien à dire, c’est parfait.
Côté scénario, cette histoire ne laisse pas insensible et appelle à la réflexion tant elle est ponctuée de symboles ou de paraboles.
Dommage que certains n’aient pas saisi le lien entre l’histoire principale et l’histoire des champignons noirs.
Un petit indice ? Méditez sur le dessin de l’okapi blanc que Fauvette offre à Spirou...
Fichtre! Quelle réussite que cet album que je découvre après la bataille, 3 ans après sa sortie! Si seulement je m'étais douté du moment de lecture extraordinaire qu'il me ferait passer...
Elles sont rares les bd qui m'ont ému à ce point ces dernières années. J'ai refermé celle-ci à regret car j'en aurais lu volontiers une centaine de pages supplémentaires.
J'ai grandi en lisant le journal de Spirou, de la fin des années 70 au début des années 90. J'ai retrouvé ici tout ce qui avait enchanté mes lectures d'enfance. Franck Pé est pour moi la synthèse de ce style développé par les éditions Dupuis. Son dessin, la composition de ses cases et de ses planches possèdent une force d'évocation hors du commun. Quant au scénario, il a trouvé un point d'équilibre rare entre les différentes émotions. Il se dégage de ce Spirou une grâce étonnante, inattendue pour moi avant d'en entamer la lecture et je m'incline devant le talent qui a été mis en oeuvre ici.
Nom d'une pipe, qu'est-ce qu'il m'a touché ce bouquin!
Je voudrais faire une remarque sur une critique récurrente au sujet de l'histoire des champignons noirs développée en parallèle: certains se plaignent de l'inutilité de cet épisode. Sans vouloir leur manquer de respect, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas compris qu'il n'y a pas de sens à cette partie du récit qui est fondamentalement liée aux autres parties. Les auteurs ne donnent pas d'explications à l'inverse de toutes les mauvaises séries tv qui aiment le faire en mâchant et pré-digérant pour le spectateur ce qu'il y a à comprendre, le rendant finalement paresseux et incapable de se débrouiller sans cette canne. Et c'est toute la force de cet album de nous donner à comprendre par l'entremise des pensées et des réflexions induites par les émotions qu'il sait faire naître.
A sa manière donc, et dans son style, La lumière de Bornéo est un chef d'oeuvre qui parvient à convoquer tout le génie d'un journal et d'une tradition éditoriale pour en restituer l'exceptionnelle saveur.
Un mot pour finir sur l'objet lui même: les éditions Dupuis ont eu l'heureuse idée d'imprimer cet album sur un papier mat, blanc cassé, qui offre un plaisir de lecture décuplé. Le livre est beau, l'impression également, merci aux auteurs et à l'éditeurs qui semblent avoir donné le meilleur d'eux mêmes.
une idée, un scénario, un trait et une couleur, tout est génial dans cet album. A lire absolument. beaucoup de sensibilité et d'humanité; merci
Cette revisite de l'univers de Spirou est une réussite. L'histoire est originale et captivante et le coup de crayon de Franck pé a tout du génie!
J'adorais "Broussaille", et j'adore le Spirou de Franquin.
Cet album est la fusion des 2, et il est magique.
Bien sur, il y aurait des choses à redire sur l'histoire parallèle de Champignon, qui ne sert à rien et vient simplement grossir artificiellement l'album en pages sympathiques mais anecdotiques et qui font pschitt (l'invasion de... qui ne mène à rien).
Si l'histoire est jolie, les dessins sont magnifiques.
Que Bruxelles est belle, sous la plume de Frank Pé... Son quotidien magique me manque beaucoup.
Dernier regret : l'absence du Marsupilami, que Frank aurait si bien dessiné...
Une idée pour un prochain album ?
Magique !
Une mise en scène de Spirou originale, réaliste et futuriste. Des personnages intéressants comme on les aime. Le dessin enchanteur de Frank Pé qui nous offre des cases et des fresques magnifiques. La précision du détail à chaque case est admirable.
Le scénario de Zidrou est bien élaboré et se fait apprécier bien que légèrement effacé derrière le dessin de Frank.
J'ai passé un merveilleux moment à lire cet album qui n'est pas prêt de quitter ma collection.
Un album de qualité qui, à lui tout seul, redonne leurs lettres de noblesse à nos 2 héros d'Outre-Quiévrain et fait oubliés les 5 catastrophes élaborées par Yoann et Vehlmann.
Une ré-écriture épatante de l'univers de Spirou tout en conservant l'esprit, on y retrouve un peu de l'univers de Broussaille. Splendide et rajeunissant.
Si on occulte la partie de scénario concernant Champignac et le champignon noir qui tourne en eau de boudin et ne sert strictement à rien, cette bd est superbe. Avec Franck Pé au dessin, on atteint même des sommets : ses animaux sont sublimes et les personnages sont "humanisés" de belle manière. Oui, j'ai retrouvé la tendresse et le message de "Bravo les Brothers" avec un Noé qui ne sait toujours pas gérer les relations entre lui et les autres mais qui est fantastique avec les animaux.
Alors, oui, le scénario aurait pu être mieux sans ce qui ne sert à rien sinon meubler pour arriver au nombre de pages voulues. Mais il n'empêche que ce serait dommage de passer à côté de cette bd pour ce qu'elle a de novateur et pour son dessinateur.
Un dessin épatant et, mine de rien, très travaillé (admirez les cadrages !). Une histoire très originale et plaisante à suivre, avec, cerise sur le gâteau, plusieurs intrigues menées de front. Des références à la série-mère et aux albums antérieurs (personnages, décors, gadgets ...) nombreuses mais discrètes, et donc bien jouées. Et surtout, un personnage de SPIROU moderne, en phase avec son époque (autant dans son comportement, ses paroles, que ses tenues vestimentaires) et pourtant très fidèle à l'idée que l'on peut se faire de ce personnage.
Bref, un album soigné et d'une grande intelligence, qui rappelle effectivement par bien des points la période bénie de TOME & JANRY. Quelle agréable bouffée d'air frais ! J'ai beaucoup aimé.
C'est beau, c'est frais et sans prétention. Le dessin est ravissant et le scénario tient bien la route. Après les déceptions des précédentes histoires on peut renouer avec l'esprit, le vrai, de Spirou et Fantasio.
Enfin une histoire de coeur méritée pour notre héros...
Reste la tenue de Spirou qui surprend et émaille un peu le mythe.
un régal pour ce Spirou décalé qui se lit avec plaisir. Le graphisme est aussi fort agréable. un très bon moment.
J’ai vraiment beaucoup apprécié la manière dont sont dessinés les personnages. Voilà un Spirou moderne ! Le Comte de Champignac et le Maire, par exemple, sont à la fois différents et semblables.
Il s’agit d’un album plein de tendresse avec l’histoire de Bornéo, orang outan peintre, et parfois drôle comme ce passage où Spip se bidonne lorsque Fauvette demande si Fantasio est le mari de Spirou.
Tout est présent dans cet album, la turbotraction ou encore le vieux tacot jaune du Maire, le journal Le Moustique, le château du Comte, Noé de « Salut les brothers ». Ne manque que le Marsupilami et avec cet album consacré à la faune et à la nature en général, c’est un peu triste. Mais que pouvaient y faire les auteurs de « La lumière de Bornéo »...
Tout commence avec une démission de Spirou du Moustique. Notre Héros ne transige pas quand la nouvelle rédactrice en Chef veut édulcorer son article concernant la création d’un barrage dévastateur en Palombie. D’ailleurs Spirou lance une phrase terrible « Plutôt manger mon écureuil que de faire ce scandale » et l’effroi de Spip, bien représenté, soutire un sourire au lecteur.
C’est à partir de ce moment-là que deux histoires se croisent. La première avec les peintures de Bornéo que vont s’arracher les spéculateurs du monde entier et la deuxième avec des champignons (partout) qui envahissent la planète. Je me demande en quoi la deuxième, à part mettre en lumière Champignac, était utile à l’album. On a l’impression que Zidrou a essayé de tasser tous les problèmes écologiques dans une même BD.
Bref, j’ai lu, je lirai et je relirai cet album magique avec la capricieuse fauvette, la prof de peinture qui en pince pour Spirou, l’invention totalement loufoque de l’éco-quad et ce monde animal, magnifiquement dessiné, condamné à subir l’humanité.