Shaolin
1. L'Enfant du destin
Une BD de Jean-François Di Giorgio et Looky chez Soleil Productions - 2020
09/2020 (23 septembre 2020) 46 pages 9782302089679 Grand format 403533
Nuage Blanc n'est pas un apprenti Shaolin comme les autres : il a le pouvoir de conjurer les malédictions. A l'aide de son don, il a le devoir de veiller sur bon nombre d'objets enfermés au Monastère. Parmi eux la Chambre d'Ambre, qui porte en elle une grande malédiction qui pourrait conduire le pays au désastre. Lorsque celle-ci est volée par des ninjas, une course contre la montre s'engage pour la retrouver.
Mauvais!
Le scénario est mauvais, les textes sont mauvais, les dialogues sont mauvais. Ça se lit très rapidement parce qu'il n'y a pas grand-chose à lire (heureusement!), et le dessin de Looky est très beau, mais l'écriture est très saccadée, simpliste, exagérée, clichée, sans saveur. Dans le tome 2, il y a aussi un bon vieil astérisque qui renvoie au tome 1, parce qu'il le faut bien! ($$$)
Pire, pourquoi Di Giorgio mélange-t-il les prénoms chinois et japonais? Ça se passe où, au juste? Shaolin, c'est chinois? De la soupe miso, c'est japonais? Allô? En 2020 (année de publication), ça passe encore ce genre de mélange des cultures asiatiques comme s'il n'y avait aucune différence entre elles? Je rappelle que l'histoire se déroule à une époque ancestrale.
Honteux.
Très partagé : le dessin est plaisant, même s'il est parfois difficile de reconnaitre certains personnages (j'ai joué au jeu des 7 différences en comptant les points de tatouage ou en cherchant la présence ou non d'une natte...)
Le scénario est confus pour ce qui est annoncé comme une trilogie. Le scénariste va devoir tout boucler en 52 planches alors que l'on a le sentiment que la "saga" se met à peine en place.
À moins que ce ne soit que la première trilogie d'une série de trilogie...
Cette belle couverture au logotype efficace a attiré mon intérêt alors que je n’ai jamais lu d’album des deux auteurs qui ne sont pas à proprement parler des débutants. Jean-François Di Giorgio a une vingtaine d’albums dans sa bibliographie et reste en terrain connu puisque son nom est rattaché à sa grande série Samurai, série concurrente chez Soleil du Okko de Hub sorti chez Delcourt la même année, à l’époque où les deux maisons se disputaient le secteur de la BD ado et fantastique. Looky est un autodidacte (j’aime les autodidactes parce qu’ils progressent sans arrêt!) qui s’est étrangement spécialisé dans des réinterprétations de contes et histoires célèbres, sans être resté particulièrement fidèle à une maison d’édition. En parcourant des galeries de ses albums j’ai été marqué par l’évolution non linéaire de son style, passé d’un classique de la BD à la Lanfeust à ses débuts à des planches impressionnantes sur la version SF d’Heraklès de Morvan, avant de revenir à une technique plus habituelle.
Cela se ressent en parcourant les planches très agréables de Shaolin, réhaussées par une colorisation plutôt chatoyante grâce à un choix de teintes élégant malgré un aspect final où ressort le numérique. Pour une BD de ce type ce n’est pas dérangeant. Surtout, le gros point fort des planches sont la finesse des décors, qui sont souvent le parent pauvre de la BD à l’heure des fournées pléthoriques hebdomadaires. Looky est très pointilleux sur ses arrière-plans alors que ses personnages sont encrés avec des traits un peu épais et ont d’étonnants problèmes techniques, surtout quand on voit la qualité sur de précédents albums. Très surprenant et assez inexplicable. Attention, la maîtrise générale est de très bonne qualité, les planches lisibles et par moment très agréables mais ces quelques soucis intriguent et rendent les scènes d’action pas aussi percutantes qu’elles auraient dû l’être. Un manque de temps? Sans doute…[...]
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