Mickey et Cie (collection Disney / Glénat)
12. Mickey & la Terre des anciens
Une BD de
Denis-Pierre Filippi
et
Silvio Camboni
chez Glénat
(Disney / Glénat)
- 2020
Filippi, Denis-Pierre
(Scénario)
Camboni, Silvio
(Dessin)
Spano, Samuel
(Couleurs)
Bodart, Jessica
(Couleurs)
09/2020 (16 septembre 2020) 58 pages 9782344038314 Grand format 401542
Dans un monde où chacun vit sur de précaires lopins de terre flottants pouvant à tout moment être emportés par de violentes tempêtes, Mickey, maître cordier, a pour mission de tenir en place ces fragiles îles volantes. Sans cesse sollicité, son travail lui évite de trop penser à la perte récente de son ami Dingo. Jamais Mickey n’a été aussi seul et démuni. Il doit pourtant affronter le tyrannique seigneur Fantôme, voleur des terres des plus pauvres. Pour cela, il se réconcilie à contrecœur avec Minnie, un peu trop occupé à vainement rechercher... Lire la suite
Il y a des collections très inégales comme celle de Conan le cimmerien, où le talent des auteurs ne suffit pas toujours à sublimer un texte d’origine parfois pauvre. Et puis il y a Mickey dont la collection originale Glénat en est déjà à son douzième tome (plus quatre hors-série) et qui, avec un cahier des charges finalement assez bref laisse libre court à l’imagination des auteurs, aussi diverse que peut l’être l’univers de Mickey. Déjà à l’origine d’un Océan perdu steampunk à la narration ambitieuse et surprenante, Filipi et Camboni remettent le couvert avec ce superbe nouvel album où l’on retrouve les codes déjà installés précédemment: un récit non linéaire qui perturbera cette fois moins les plus jeunes lecteurs, une disparition et surtout la création d’un monde neuf. La première qualité de l’album (outre donc les dessins et surtout les sublimes couleurs!) est donc ce monde aérien, cet archipel de terres éclatées parcourues par des courants qui parfois propulsent avec danger des blocs « dérivants » pouvant percuter d’autres blocs ou des voyageurs à dos d’oiseaux. Le découpage fait la part belle à ces paysages fantastiques à force de doubles pages magiques agrémentées de cases insérées, proposant une aération qui fait ressentir cet espace panoramique.
Si l’intrigue suit le schéma Disney avec un retors Pat Hibulaire, une menace manichéenne comme il faut et des amis à sauver, il faut noter l’importance, une fois n’est pas coutume, de Minnie, dont l’omniprésent courage à aller récolter des indices archéologiques sur les dérivants laisse le héros assez apathique et passif. Un peu comme chez Valérian, ce sont les amis qui dénouent l’intrigue et Mickey fait office d’avatar pour lecteur propulsé dans cette aventure. Le worldbuilding est ainsi parfaitement attendu et réussi et l’on peut se demander comme souvent pourquoi l’on a encore cherché à se caler sur un cadre contraint alors que n’importes quels personnages auraient tout à fait pu animer cette histoire…
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Filippi et Camboni sont de retour avec cette nouvelle aventure de Mickey qui nous plonge au cœur d’un monde fantastique, au milieu des nues, où tout un peuple vit sur des ilots flottant dans le ciel. Seulement voilà, peu à peu ces ilots sont emportées par des bourrasques et précipités vers la mer de nuages en contrebas et il reste de moins en moins de parcelles pour vivre. Pire encore, celles qui restent sont réquisitionnés par le Fantôme, chef tyrannique du royaume qui s’accapare toutes les richesses.
Comme dans chacune de leurs aventures, les auteurs n’ont pas leur pareil pour dépoussiérer les fameux personnages crées par Disney et en faire les héros d’aventures palpitantes : Minnie est une aventurière téméraire, Pat le chef d’une armée rebelle et Mickey un cordelier désabusé par les malheurs de la vie. Visuellement on retrouve la richesse époustouflante que Camboni nous avait déjà offerte dans « L’Océan Perdu » : ce foisonnement végétal, ce sens du détail, ces paysages majestueux. Il faut dire que le décor de cette aventure s’y prête particulièrement : nous sommes quand même au milieu de cieux ! En plus de l’univers Disney, c’est aussi en Terre du milieu que l’illustrateur se plait à nous faire voyager dans cette œuvre et les plus grands se raviront sans doute de découvrir au détour d’une page l’Argonath, la tour d’Orthanc ou encore l’Arbre du Gondor -moi en tout cas, j’étais charmée.
Pourtant malgré des qualités indéniables j’ai eu du mal à me laisser embarquer dans cette aventure, bien plus que dans les précédentes. L’intrigue est bien installée, les personnages également, et le mystère qui entoure la Terre des Anciens est fort prometteur, malheureusement tout s’accélère dans les dernières pages, les réponses aux plus grands mystères sortent de nulle part et sont découvertes par hasard et la fin du récit est tellement bousculée que tous les enjeux tombent à plat…
Je mentirais en disant que je n’ai pas passé un bon moment, mais j’attendais davantage de cette bande-dessinée, même les illustrations m’ont paru un poil trop denses par moment et m’ont un peu égarée.
Il faut dire que les auteurs ont placé la barre très haut avec leur titre précédent, et j’avoue que l’épilogue m’a parue franchement bâclée, dommage. Mais peut-être est-ce mon cerveau d’adulte qui ne supporte plus de laisser des questions sans réponses et que les plus jeunes se raviront de ce voyage dans
Des couleurs et un dessin chatoyants absolument épatants et une histoire toujours à mi-chemin entre l'aventure pure et le fantastique, mais avec davantage de poésie que dans "l'Océan Perdu", premier opus du même duo d'auteurs. Ca fait plaisir également de retrouver le personnage du Fantôme Noir, et non plus seulement Pat Hibulaire, en tant qu'adversaire de Mickey.
Bref, surement l'un des meilleurs de la collection, même si on peut se poser la même question que pour le précédent titre : à quand une autre vision du personnage de MICKEY avec la venue de nouveaux auteurs ?
Des graphismes encore une fois splendides, même si très « informatiques » (cela se voit sur les personnages en arrière-plan des planches et double-planches entières de décors insulaires).
Le scénario est un peu moins bon, plus convenu. Le ton enfantin ne me gêne pas, je sais ce que j’achète avec ce genre de BD. Néanmoins dans l’Océan Perdu, précèdent tome du duo, j’avais trouvé l’histoire un peu mieux contée.
Cela se lit, pour la beauté des décors principalement, surtout pour les adultes.