I.S.S. Snipers
5. Halley
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Erion Campanella Avdisha
chez Soleil Productions
(Anticipation)
- 2023
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Campanella Avdisha, Erion
(Dessin)
Powell, Vincent
(Couleurs)
Dellac, Benoît
(Storyboard)
Studio Charon
(Lettrage)
Benoît, Bertrand
(Couverture)
06/2023 (21 juin 2023) 61 pages 9782302091474 Grand format 473371
Asservie, humiliée, transformée par d'innombrables modifications chirurgicales, l'I.S.S. Sniper Halley n'a qu'un seul but, se venger de son tortionnaire : H.G. Gates. Et quand elle met la main sur la plus précieuse ressource de l'univers : une cognitive capable de se connecter au serveur universel de la Fédération, Halley sait qu'elle va laisser pouvoir s'exprimer le monstre qu'elle est devenue.
Super! Le meilleur album de la série jusqu'à maintenant!
Quand je vois le nom de Nicolas Jarry, je suis toujours optimiste sous réserve. Il a écrit tous les albums Nains qui sont pour moi généralement de meilleure facture que toutes les autres séries de cet univers. Par contre, justement, lorsqu'il prête sa plume à d'autres univers, il est tout aussi capable d'écrire des histoires bien médiocres. Mais j'avais espoir. Et je n'ai pas été déçu!
D'abord, cet d'album d'I.S.S. Snipers tranche de manière assez nette avec les quatre autres tomes de la série. Jarry nous amène à travers une histoire complètement déjantée de métamorphose d'araignée géante en cyborg au corps de femme. Hein? Franchement, l'idée est géniale. Mais notre héroïne n'est pas le seul personnage intéressant. Avec en plus une I.A. rechigneuse, une sorte de "robot" de 70 ans dans le corps d'une petite fille, et un pirate de l'espace qui complète le groupe, le cocktail est servi.
Surtout, c'est bien écrit. Heureusement. Comme avec Peru pour le tome 4, sauf qu'ici c'est encore plus original. Jarry maîtrise sa plume sur cet opus et ça donne un véritable bon moment de lecture. Le dessin de Campanella Avdisha est également très bon.
Seuls bémols pour moi -- quand on blâme les ultra-riches pour tous les problèmes du monde, gros bâillement. Et sinon, justement, le méchant est un peu trop exagéré. "Tu es ma propriété. Chacun de mes mots sera pour toi un commandement divin. Agenouille-toi! Et maintenant ouvre la bouche..." Vous voyez ou ça s'en va? Ce genre de comportement excessif et scénaristiquement facile pour faire en sorte qu'on déteste vraiment le méchant de service est décevant. Mais hormis ce détail, le méchant réussit quand même à remplir son rôle de manière assez convaincante.
Ultimement, un très bon album. Est-ce que je surcote parce que les trois premiers tomes étaient tous trop mauvais à mon goût? Peut-être. Peu importe, ça fait du bien de lire quelque chose qui n'enrage pas, pour une fois.
Un opus qui se démarque nettement des tomes précédents. On a baissé légèrement le curseur du côté bourrin et on a poussé un peu plus haut celui de la psychologie glauque. Et ça fonctionne.
On appréciera les graphismes soignés de ce "one shot" aux bases scénaristiques originales, en regard de ces prédécesseurs.
Dans la lignée des 4 tomes précédents : ça bastonne grave et on ne s’ennuie pas une seconde.
J’ai adoré le dessin de Erion Campanella Avdisha !
Bref, un bon moment de BD de science fiction
PS : oui, c'est de la série B. Et alors ? Quand c'est bien fait, moi, j'adore !