Le dépisteur
1. La Tondue
Une BD de Antoine Ozanam et Marco Venanzi chez Glénat - 2023
03/2023 (08 mars 2023) 52 pages 9782344040812 Grand format 467959
Sur les traces des enfants rescapés de la Shoah La France, dans les années 50. La guerre est terminée, mais la mission de Samuel ne fait que commencer. Il sillonne inlassablement la campagne française car il fait partie des anciens scouts juifs regroupés sous le nom de « dépisteurs ». Leur travail consiste à partir à la recherche des enfants juifs cachés dans des familles d'accueil pendant la guerre, dans l'espoir de les ramener auprès des leurs. Lorsque Samuel arrive dans le Lot, les nouvelles sont décourageantes et la piste menue. Il semblerait... Lire la suite
Je ne savais pas ce qu'était un dépisteur. Après la Seconde Guerre Mondiale, les dépisteurs étaient chargés de retrouver les enfants juifs qu'on avait cachés dans les familles d'accueil sur tout le territoire. Très souvent, les parents de ces enfants avaient connu une mort par extermination du régime nazi.
Le thème est celui du temps qui ne guérit pas forcément toutes les blessures et qui peut même en ouvrir certaines. Notre héros dépisteur l'apprendra à ses dépens. A noter que je n'ai jamais vu quelqu'un qui s'évanouit aussi souvent et qui affronte malgré tous les éléments de la nature.
Encore une fois, on aura droit au procès de la France rurale où il s'est également passée des choses pas très catholiques durant l'Occupation entre une tondue et sa liaison amoureuse avec un officier nazi. Il faudra compter sur notre frêle héros Samuel pour remuer tout cela.
Malgré une proposition assez originale, le scénario va finir par nous décevoir un peu à cause de son côté assez confus. Je préfère rester honnête en vous le disant. Toutefois, la mise en page est plutôt attirante et invite le lecteur à suivre de bon cœur les pérégrinations de notre héros dépisteur.
Cependant, il reste à découvrir la seconde partie de ce diptyque qui relèvera peut-être le niveau. La mode actuelle n'est plus au récit en deux parties. En effet, le lectorat risque de s'arrêter tout net. Il aurait été préférable de faire comme dans le récent « Kléos, celui qui rêvait de gloire » avec une publication en un seul volume.