Complainte des Landes perdues
13. Les Sudenne 1 - Lord Heron
Une BD de
Jean Dufaux
et
Paul Teng
chez Dargaud
- 2021
Dufaux, Jean
(Scénario)
Teng, Paul
(Dessin)
Marquebreucq, Bérengère
(Couleurs)
Montésinos, Éric
(Lettrage)
Dufaux, Jean
(Préface)
10/2021 (29 octobre 2021) 60 pages 9782505082682 Grand format 435009
En compagnie de Seamus, Sioban, la reine des Sudenne, rend visite à son oncle, lord Heron. Ce dernier leur raconte comment, en compagnie du père de Sioban, il avait été confronté au terrifiant Cryptos. Sioban fait la connaissance de sa cousine, Aylissa, sur le point de se marier. Derrière son visage d'ange, celle-ci dissimule des emportements soudains. Certains prétendent même qu'elle serait folle. Lors d'une promenade à cheval, Aylissa lui lance un défi : franchir la faille de Pathmoor. Sioban échoue. Elle est précipitée au fond d'un ravin. Accident... Lire la suite
"Le retour de Sioban"
Mouais, eh bien, c'est raté, hein. Qu'est-il arrivé, au juste? Tous les défauts de Dufaux ressortent en force dans cet album. Les personnages réagissent de manière bien peu crédible, et ne servent qu'à indiquer au lecteur quelque chose qui n'était pas nécessaire d'expliciter en premier lieu.
Exemple : la cousine de Sioban saute par-dessus une falaise avec un cheval. SIoban la regarde et s'exclame : "Wowww! Elle a réussi." Hahaha, plus artificiel que ça, tu meurs. Deux cases plus tard : "Elle me défie! Je n'ai pas le choix!" La grande Sioban qui agit comme une enfant. Même le "Owwwwwwww!", alors qu'elle est en train de tomber... c'est caricatural! Et quand le Zorkal l'attaque : "Oh non!!!", et encore la rencontre du monstre : "Non!!! Ce n'est pas possible!!!", et d'autres conversations bien peu naturelles : "!! Vous, ma cousine!!"...
Allons, c'est pas sérieux. J'ai louangé le talent d'écriture de Dufaux dans le cycle des Chevaliers du pardon en particulier. Ici, force est de constater qu'on n'est plus du tout mais vraiment plus du tout au même niveau. Et ce n'est pas tout, à peu près toutes les conversations et situations sont pesantes, cocasses et à la limite risibles. L'homme qui tente de casser la porte à la hache, la rencontre de Sioban avec les O'Kallan, le Niddhog qui tue généralement la moitié du clan sauf cette fois, qui étrangement les tue tous (il faut bien mettre Sioban en valeur), etc.
Déjà que j'avais trouvé les deux premiers tomes des Sorcières assez moyens, ici on tombe encore plus bas. Pourquoi, d'ailleurs, avoir mis les Sorcières sur pause pour ramener Sioban? Dufaux prétend que c'est parce qu'il continue de penser à elle, mais serait-ce plutôt pour tenter de ramener une partie du lectorat au bercail? Je me le demande...
Grosse déception.
Inconditionnel de cette série depuis son tout premier tome, il y a ... (j'ose même pas dire quand !) longtemps, j'ai retrouvé avec un plaisir enchanteur la reprise de cette série.
L'explication préalable de l'auteur sur le déroulement des différentes sous-séries est indispensable et nous remet en perspective l'ensemble. de l'oeuvre Le dessinateur a changé, et si je regrette toujours Rosinski (pour la première sous-série), et si j'estime que personne n'égale encore Dufaux (pour la deuxième), on finit par entrer dans l'univers de Teng, surtout dans les pages d'action très réussies, et retrouver le plaisir de vivre les nouvelles aventures de SIOBAN.
Le scénario n'est pas hors du commun, mais le plaisir est intact et cette série reste un grand bonheur à lire et relire...
Au risque de détonner : Bofff...
Déjà, en préface plutôt que les états d'âmes de Jean Dufaux qui ne concernent que lui, j'aurai apprécié un "résumé" car le premier tome date de 28ans et le dernier de 3ans. On a le droit d'avoir un peu oublié l'histoire!
Le scénario n'est pas très surprenant et à peine plus captivant, même si vers la fin on commence à se mettre dans l'ambiance. Sauf que ... c'est la fin! Alors c'est un peu lent et long!
Le graphisme est peu convaincant avec des approximations dans certaines proportions et des dessins de chevaux parfois hasardeux.
Tout ça pour ça?...
Passer "après" Béatrice Tillier est toujours compliqué. Même si cet album n'est pas la suite du cycle précédent, difficile de ne pas faire la comparaison.
ici, retour au "style" Rosinski, effectivement. C'est plutôt réussi, il faut avouer.
L'histoire se laisse lire, mais comme je lirais les différents cycles de "Sambre", en ayant un peu oublié qui est qui et pourquoi. Une relecture de l'oeuvre dans son ensemble, quand elle sera achevée, sera nécessaire pour peut-être apprécier totalement ce titre.
Un titre de qualité, mais quelle postérité, dans 20 ans ? Dans 50 ans ?
Comme toujours, tout simplement excellent.
La Complainte des Landes perdues est mon oeuvre préférée et ce nouvel opus est dans la même lignée que l'ensemble des autres tomes.
C'est un nouveau cycle mais l'ambiance faite de violence, d'intrigues, de mystères et de magie est toujours présente.
D'abord, je souhaite dire que La Complainte des Landes Perdues est une des plus belles séries qui m'ait été donnée de lire. Lorsque j'ai pris en main l'album et que je l'ai feuilleté, j'étais un peu déçu et même hésitant pour finaliser mon achat. J'avais l'impression que cet album allait être très linéaire, fade et sans beaucoup d'actions. L'absence de Béatrice Tillier m'a fortement peiné pour être honnête. Aussi j'ai été agréablement surpris du talent de Teng, pendant la lecture de ce bel album que j'attendais depuis longtemps. Une réussite totale. Comme le tome 6 de Blacksad dont j'espère la suite au moins aussi chouette, il y a dans la bande dessinée et bien heureusement assez souvent des surprises comme on les aime. En voici une.
Même si le thème de la magie et la noirceur présentes aux précédents albums sont un peu absentes ou trop légères dans ce numéro, je dois avouer avoir été bien surpris. Le dessin est d'une richesse rare et il est franchement éblouissant même si tout n'est pas aussi détaillé et semble plus rétro, on se rapproche étrangement mais de très loin, des premiers albums. Teng, au talent très différent de celui de Béatrice Tillier, mais doté d'un don pour ce travail d'une qualité rare et inattendue, les cases sont richement et intelligemment chargées, pas de triche ou des fonds bidons, creux et fades. Tout est époustouflant et absolument en corrélation avec l'ensemble de la série. J'espère que la suite sera aussi belle. La colorisation manque toutefois un peu de couleurs vives, mais les visages des jeunes filles sont carrément splendides. On pourrait se demander où sont les sorcières, les démons, les malédictions et autres et pourtant tout est équivalent ici.
Le scénario est bon également, on démarre doucement avec la porte, le gardien, et on rentre déjà dans le conflit, et une fois dans l'histoire, on n'arrive plus à en sortir, surtout indemne. On est absorbé et fasciné. Le talent du dessinateur trouve toute sa splendeur dans l'expression de l'hypocrisie par les membres du château, surtout la cousine, peut-être pas représentée de façon assez méchante mais dont la sournoiserie est ressentie dès le début et Lord Heron. Puis l'affaire avec son époux, un tronçon de scénario déjà-vu. Sioban reste naïve mais sûre d'elle, de sa force et de son pouvoir qui lui reviennent de droit et convoités par Lord Heron. Elle est la chevaucheuse de dragon.
Un numéro supplémentaire pour cette série géniale, a acheter sans l'ombre d'une hésitation. J'espère que mon commentaire permettra des améliorations pour la suite de la série. Aux auteurs : n'arrêtez pas cette série ou ce cycle, ce serait vraiment dommage. Carrément content. Soixante planches sublimes sur papier glacé avec un quatrième de plat rose. Alors pour tous les fans, aucune hésitation pour ce nouveau cycle : Une petite pépite.
cet album se situ après Kile of the Klanach.
c'est en quelque sorte la suite.
graphiquement il est dans la ligne de Rosinski et s'éloigne de celui de Delaby et des autres dessinateurs ayant dessinées les autres époques.
c'est une bonne chose car il y a un certaine continuité.
le scénario est bien prenant et donne vraiment envie de lire la suite.
décidément les lande perdues ne donnent pas envies de s'y rendre tellement ce monde est dur et noir.
On retrouve la charmante Sioban qu'on avait un peu perdu de vue depuis la fin du premier cycle il y a 25 ans. Ouais, quand même ! A noter que l'auteur Dufaux s'engage dans un quatrième cycle avant même de terminer le troisième ce qui est plutôt audacieux mais qui ne va pas vraiment dans le sens de la cohérence de l'histoire globale. Qu'importe, on sait que certains dessinateurs mettent du temps pour accomplir leur tâche surtout quand ils sont perfectionnistes.
On peut dire que décidément Sioban n'a pas de chance avec sa famille. Elle apprend qu'elle a une cousine qui va se marier à un homme assez rustre que notre belle héroïne a dû mater. Et puis, il y a cet oncle Lord Heron qui semble bien cacher son jeu pour obtenir toujours plus de pouvoirs. Bref, elle va avoir forte à faire. Heureusement que le chevalier Seamus veille à ses intérêts.
Un mot sur le graphisme de Teng pour souligner qui colle à merveille à cette histoire de princesse sans royaume. Il y a certes un côté un petit peu plus vieillot que le dessin de Béatrice Tillier mais on s'y fait quand même.
Pour le reste, j'ai bien aimé ce récit qui se divise en plusieurs parties fortes intéressantes. Il est question d'une mystérieuse porte qui cache un Niddhog que jadis a combattu notre héroïne et qui semble être l'objet de toutes les convoitises. Il y a comme un air de « Game of thrones » ou le futur « House of Dragon ».
Mais bon, comme la qualité est au rendez-vous, cela demeure une lecture bien plaisante afin de poursuivre l'aventure bien mystérieuse de la belle Sioban.